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Fabien Barthez, champion du monde de football, et Olivier Panis , dernier vainqueur français d'un Grand Prix de Formule 1, constituent aux 24 Heures du Mans un équipage soudé autour d'un objectif commun: partager et transmettre leur expérience du haut niveau.
Côté sportif, il y a cette Ligier-Nissan bleu ciel, portant le N.23, que Barthez, gardien historique des Bleus de 1998, va tenter de ramener à l'arrivée, dimanche à 15h00. Ligier, comme cette monoplace bleue qui a permis à Panis de remporter le GP de Monaco 1996. Un "joli clin d'oeil", sourit Olivier.
Il y a aussi une "dream team" rassemblée en quelques mois, cette équipe Panis-Barthez Compétition invitée aux 24 Heures alors qu'elle n'existait pas encore fin 2015. Dans le lot, il y a aussi Simon et Sarah Abadie, les jeunes gérants de l'écurie toulousaine Tech1 Racing, et le Belge Pierre Dieudonné " à l'expérience indispensable", souligne Barthez.
Il y a deux autres pilotes, plus jeunes que Barthez, 44 ans: Paul-Loup Chatin, 24 ans, et Timothé Buret, 21 ans, car l'objectif c'est de "transmettre", insiste l'aîné, avec son accent de Lavelanet. Comme ils avaient tout vu et tout connu, Panis et Barthez ont décidé de passer à autre chose, le "partage d'une philosophie, d'une éducation", ajoute Barthez.
"J'avais dit que je ne reviendrais plus au Mans car c'est une course dangereuse, j'ai tenu parole, je ne pilote pas", a souri Panis jeudi. Quelques heures plus tard, entre deux averses, il faisait un tour de circuit dans une voiture innovante, la Green GT H2 propulsée par de l'hydrogène, via une pile à combustible.
- 'Ils sont cools' -
"Nous sommes très fiers d'être le team du coeur", a aussi dit Panis, car l'écurie porte les couleurs de Mécénat Chirurgie Cardiaque, une association qui a permis, depuis 1996, d'opérer du coeur, en France, 2.700 enfants venus de pays défavorisés.
Toute l'équipe de Panis-Barthez Compétition est allée rendre visite à des enfants malades, avant les 24 Heures. "C'était une journée magnifique", a dit Panis, et Barthez a passé un moment dans les buts.
Mais mercredi soir le "divin chauve", son surnom officiel, n'a pas regardé le match France-Albanie car il y avait des essais nocturnes: "Au Mans, il faut être concentré à 200% sinon ce n'est pas la peine", juge Fabien.
"Ils sont cools, car ils ont chacun été au top dans leur domaine, c'est rassurant pour nous", explique Buret, débutant aux 24 Heures. "Ils ont vécu l'excellence, ils sont pros et ils ont l'esprit de famille. C'est la meilleure situation possible pour nous", ajoute Chatin, le jeune leader, qui avait fait son apprentissage chez Alpine.
"On est heureux", résume Barthez, dont le rôle est surtout de "rouler sans casser la voiture", pour préparer la suite. Car les deux compères voient plus loin: objectif victoire en LMP2, au Mans, d'ici trois ans, dans une catégorie où les coûts sont maîtrisés et les performances équivalentes.
"On profite, on prend du plaisir, c'est du pur bonheur", conclut Barthez en rappelant qu'il a "fait du sport de haut niveau pendant 20 ans" et que "ce qui est important, c'est le partage: c'est ça le ciment d'une équipe".