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Un duel au sommet entre constructeurs automobiles allemands, Audi et Porsche, et japonais, Toyota et Nissan, a été annoncé jeudi à Paris par les organisateurs des prochaines 24 Heures du Mans (13-14 juin).
Toyota est devenu champion du monde d'endurance en 2014, mais l'absence de tout succès au Mans "crée en vide abyssal dans son palmarès", selon un responsable de l'écurie japonaise. Elle défendra ses chances avec deux TS040 Hybrid confiées notamment à Sébastien Buemi, Anthony Davidson et Alexander Wurz , qui sont tous passés par la case Formule 1.
Le camp japonais est renforcé cette année par la présence de Nissan qui alignera trois GT-R LM. Ce monstre de 1300 chevaux sera doté d'un moteur essence hybride de trois litres de cylindrée, suralimenté par deux turbos. Autre originalité, contrairement à ses rivaux, le groupe propulseur est disposé à l'avant de la voiture.
En plus de l'Espagnol Marc Gené, déjà annoncé dimanche, Nissan Motorsport a choisi le Japonais Tsugio Matsuda, champion de Super GT au Japon, le Britannique Harry Tincknell et le Français Olivier Pla, qui ont fait leurs preuves dans la catégorie inférieure (LMP2). D'autres noms suivront.
Ce duo japonais va devoir batailler ferme pour déloger de leur piédestal deux marques allemandes devenues synonymes de cette épreuve mythique.
Ainsi, Audi, qui a signé l'an passé sa 13e victoire au Mans, tentera de poursuivre son irrésistible trajectoire, avec trois redoutables R18 E-Tron. "Certes, cette année nous avons perdu le numéro 1 (attribué à la Toyota des champions du monde, Buemi et Davidson, ndlr) mais nous héritons des N.7, N.8 et N.9 qui nous ont souvent accompagné dans nos succès", a prévenu le Dr Ullrich, directeur d'Audi Motorsport.
Trois Porsche 919 Hybrid
Porsche, qui lors de son retour l'an passé, était en tête à deux heures de l'arrivée, engagera une troisième voiture cette année pour relever "cet immense défi", selon les responsables de la marque 16 fois victorieuse dans la Sarthe, la dernière en 1998.
Parmi les pilotes des 919 Hybrid, il y aura toujours l'Australien Mark Webber , ex-pilote Red Bull en F1, reconverti depuis l'an dernier en endurance, et une recrue de choix, l'Allemand Nico Hülkenberg, encore titulaire cette saison chez Force India F1.
Face à ces quatre titans, la petite écurie suisse Rebellion complètera le tableau de la catégorie-reine (LMP1). Elle a réussi à terminer 4e l'an passé, au pied du podium, et vient de changer de motoriste, quittant Toyota pour le manufacturier britannique AER qui lui fournira un V6 essence bi-turbo.
"La pertinence du règlement mis en place, attractif pour les constructeurs, permet d'autoriser des techniques différentes pour des performances identiques", s'est réjoui Pierre Fillon, le président de l'Automobile Club de l'Ouest (ACO).
Les 56 voitures invitées par l'ACO seront engagées par 31 écuries venues de 13 pays différents, soit 168 pilotes au total.
Comme chaque année, les 24 Heures du Mans seront la 3e étape (sur 8) du Championnat du Monde d'Endurance (WEC), mais compteront double pour le classement final. L'ACO, qui est aussi promoteur du WEC, a annoncé jeudi 35 voitures (prototypes et GT) engagées pour la totalité de la saison 2015.
Plus de titres : 5 par Yoann Bonato (2017, 2018, 2020, 2021 et 2023). Copyright Sportquick/Promedi ... |