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© AFP/Anesh Debiky
La Française Julie Bresset avec sa médaille d'or des championnats du monde de VTT le 31 août 2013 à Pietermaritzburg
Julie Bresset, déjà championne du monde en titre et championne olympique de VTT cross country, a réussi un grand chelem samedi en conservant son titre mondial sur le circuit empierré et acrobatique de Pietermaritzburg (Afrique du Sud).
Chez les messieurs, le Suisse Nino Schurter a également conservé son titre, mais les Français sont passés à côté de leur course, Maxime Marotte terminant quatrième au pied du podium, et Julien Absalon 6e sans jamais avoir pu se mêler à la lutte en tête.
C'est donc dans la "Nation arc-en-ciel" -- surnom donné à l'Afrique du Sud par l'archevêque Desmond Tutu --, que la médaillée d'or des JO de Londres a revêtu la tunique aux sept couleurs.
Modeste, elle a avoué avoir eu du mal à porter le prestigieux maillot après son premier titre l'an dernier: "J'ai eu du mal à assumer ce statut (de championne du monde), a-t-elle dit, "Et puis sur la fin, je me suis rendue compte que je pouvais le perdre, du coup, je suis encore plus contente aujourd'hui que l'an dernier".
Cette victoire, la Bretonne de 24 ans la doit en effet à sa persévérance et à sa force de récupération, après sa fracture de la clavicule en avril. A ce moment-là, sa saison semble compromise, et elle se fixe comme seul objectif de revenir en forme, et si possible de "se faire plaisir" aux championnats du monde.
Elle gère les courses d'été comme des courses de préparation. Et se présente à Pietermaritzburg en "outsider", incertaine de son niveau de forme par rapport à ses adversaires.
Samedi, Julie Bresset a non seulement offert un nouveau titre mondial à la France, mais elle a également gratifié le public sud-africain d'un grand spectacle, avec le concours de la Polonaise Maja Wloszczowska, médaillée d'argent.
Détachées dès la mi-course, après les chutes spectaculaires d'autres animatrices de la course, les deux jeunes femmes ont livré un mano a mano durant près de 45 minutes, aucune ne cédant un pouce de terrain.
La championne olympique a finalement fait la différence dans la dernière descente technique, qu'elle a abordée en tête et qui lui a permis de grappiller quelques secondes, suffisantes pour l'amener en triomphatrice sur la ligne d'arrivée.
Déception chez les messieurs
Toujours chez les dames, Pauline Ferrand-Prévot avait réussi vendredi son mondial en prenant la deuxième place de la course espoirs, intercalée entre les deux premières du classement mondial des moins de 23 ans, la Suissesse Jolanda Neff, championne du monde, et l'Ukrainienne Yana Belomoyna.
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Le Français Julien Absalon (à droite) lors des championnats du monde le 31 août 2013 à Pietermaritzburg
Les messieurs en revanche quittent Pietermaritzburg sur une déception collective. Julien Absalon, revenu en forme ces derniers mois, espérait se mêler à la lutte pour le titre. Il échoue à la 6e place, sans jamais avoir pu inquiéter les leaders.
Maxime Marotte termine premier français, au pied du podium. Lui aussi a chassé les trois hommes de tête durant plus d'une heure, sans jamais parvenir à les menacer directement.
Le Suisse Nino Schurter, champion du monde, a raconté comment Absalon avait été, indirectement, l'instrument de sa victoire: "Julien Absalon était mon principal rival aujourd'hui", a-t-il dit: "J'ai attaqué très fort dès le début pour le contrer. Il n'a pas suivi, et je me suis retrouvé seul en tête".
Ayant tué le suspens, le Suisse a géré sa course pour maintenir un écart suffisant avec ses poursuivants. L'Allemand Manuel Fumic a pris la deuxième place, et la médaille de bronze est revenue au vétéran espagnol Jose Antonio Hermida, 35 ans.