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© AFP/Jeff Pachoud
L'Italien Elia Viviani
à l'arrivée de la deuxième étape du Daupiné le 3 juin 2013 à Oyonnax
Sur sa lancée du Giro, l'espoir italien Elia Viviani s'est adjugé la deuxième étape du Critérium du Dauphiné, lundi, à Oyonnax, sous le soleil enfin présent.
En l'absence de la plupart des meilleurs sprinteurs, Viviani a dominé aisément le Belge Gianni Meersman et le Français Tony Gallopin . Celui qui aurait pu être son principal adversaire, le champion de France Nacer Bouhanni , n'a pu garder le contact dans la dernière difficulté d'un parcours casse-pattes, pour rejoindre la petite ville de l'Ain.
A l'inverse de Bouhanni, appelé à courir le TOUR DE FRANCE dans l'équipe FDJ, Viviani est allé jusqu'au bout du Giro dont il a pris la troisième place de l'ultime étape, une semaine avant le coup d'envoi du Dauphiné.
Le coureur de l'équipe Cannondale n'a pu gagner lors de son tour national, mais il s'est positionné parmi les meilleurs dans les arrivées massives. Seul, le Britannique Mark Cavendish , la référence du sprint, l'a devancé à Naples (1re étape) et à Margherita di Savoia (6e étape).
"La distance était un avantage. En sortant du Giro, j'avais plus de fond que les autres", s'est félicité Viviani qui a enlevé son premier succès de la saison.
A 24 ans, il figure en première ligne, avec Andrea Guardini , de la nouvelle vague italienne du sprint pour succéder à la très longue période incarnée par Mario Cipollini et Alessandro Petacchi .
Cette saison, le Lombard se consacre totalement à la route même s'il reste profondément marqué par la piste. L'an passé, au vélodrome olympique, il était passé tout près du podium de l'omnium aux Jeux de Londres, en perdant son rang dans la sixième et dernière épreuve.
Avant de couper pendant une longue période (reprise au Tour de l'Utah), Viviani s'est rassuré. Pour preuve, sa joie démonstrative, après qu'il eut débordé à 100 mètres de la ligne Meersman, parti aux 250 mètres, malgré le vent soufflant en sens contraire.
S'il a résisté dans les 60 derniers kilomètres alternant montées et descentes sur les contreforts du Jura, nombre d'autres coureurs ont été à la peine. A commencer par le Norvégien Thor Hushovd , très loin de son niveau de 2011 (deux étapes du Tour) et de nouveau relégué dans le "grupetto", le groupe des retardataires à plus de dix minutes du vainqueur.
En revanche, le porteur du maillot jaune, le Canadien David Veilleux, est resté bien à l'abri du peloton, avec l'aide de son équipe Europcar. Thomas Voeckler en personne a dicté l'allure dans le final après le travail des coéquipiers de Meersman, décidés à provoquer la sélection dans les dernières montées.
Le rythme a condamné les attaquants du jour, le Français Rudy Molard (rescapé d'une longue échappée) puis l'Estonien Rein Taaramae, deux coureurs d'une équipe Cofidis entreprenante mais sans réussite.
Mardi, la troisième étape se court entre Ambérieu-en-Bugey (Ain) et Tarare (Rhône) sur 167 kilomètres en passant par les petits monts du Beaujolais. La dernière difficulté (4 km à 5,5 %) est située à moins de 10 kilomètres de l'arrivée.
"Mais, avec une seule côte, ça convient mieux à Nacer (Bouhanni)", estime son directeur sportif Thierry Bricaud.