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© AFP/Jeff Pachoud
Le Norvégien Edvald Boasson Hagen
à l'arrivée de la 3e étape du Dauphiné à Tarare le 4 juin 2013
A la veille du contre-la-montre, l'équipe Sky a pris à l'avance le podium du Critérium du Dauphiné, mardi à Tarare (centre-est), où le Norvégien Edvald Boasson Hagen a enlevé le sprint de la troisième étape.
En échec dans les classiques de printemps, à l'image de toute sa formation, Boasson Hagen a rebondi ces derniers temps. D'abord par le Tour de Norvège, fin mai, puis par ce succès d'étape au Dauphiné, son troisième après ceux des éditions 2010 et de 2012.
Le Norvégien de 26 ans, promis à un bel avenir à l'orée d'une carrière qui plafonne depuis deux ans, s'est réjoui de cette victoire acquise sous le soleil devant l'Australien Michael Matthews et le Belge Gianni Meersman (2e la veille). Mais il s'est aussi rappelé de lui-même à ses devoirs d'équipier, au service du Britannique Chris Froome. Comme dans le prochain Tour.
"L'an dernier, j'ai beaucoup travaillé pour Cavendish. Cette année, ce sera un peu différent", a annoncé le coureur de Lillehammer, qui ne veut pas pour autant renoncer définitivement à ses ambitions dans les classiques, a priori son terrain d'élection. Malgré la dernière campagne printanière qui s'est soldée par un échec complet dû, selon ses explications, à un problème de santé.
A l'opposé de Boasson Hagen, un élément essentiel dans le dispositif de sa formation en raison de ses qualités tout-terrain, de sa vitesse terminale et de sa puissance dans les contre-la-montre, son coéquipier Vasil Kiryienka a terminé l'étape en... 172e et dernière position.
Le Bélarusse, souvent vu à l'arrière de la course depuis le départ, n'est plus que l'ombre de la "locomotive" du début de saison, capable de rouler en tête du peloton sur des dizaines de kilomètres. Pour explication, son équipe a invoqué la fatigue à cause d'un "gros bloc de travail" avant le Dauphiné.
Il reste maintenant à Froome à justifier son statut de favori pour la victoire finale dans le contre-la-montre de 32,5 kilomètres tracé autour du Parc des Oiseaux, un parc animalier situé près de Villars-les-Dombes (centre-est). Le profil du parcours, une double boucle entièrement plane, et la distance (à 500 m près), le rapprochent du "chrono" du Mont-Saint-Michel que la Grande Boucle visitera en juillet.
Si l'Italien Marco Pinotti voire le Français Sylvain Chavanel -à moins que le champion du monde de la discipline, l'Allemand Tony Martin , ait récupéré de ses problèmes gastriques- peuvent aussi postuler au succès d'étape, l'intérêt principal du rendez-vous tient aux indications chronométriques délivrées en vue du Tour.
L'Espagnol Alberto Contador , qui dispute son quatrième "chrono" de l'année, le prend surtout pour un test. Dans Tirreno-Adriatico en mars, il avait cédé 15 sec à Froome sur 9,2 kilomètres d'un circuit entièrement plane. Dans le Tour du Pays Basque, le mois suivant, il avait lâché 27 secondes à l'Australien Richie Porte , l'autre "pointe" de Sky, sur un parcours de 24 kilomètres beaucoup plus sélectif.
Dans le camp du Madrilène, on ne veut pas faire d'estimation précise. Mais il apparaît qu'un débours d'une seconde au kilomètre, par rapport à Froome, serait considéré comme une perte tout à fait raisonnable.