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© AFP/Franck Fife
Le cycliste américain Lance Armstrong
, le 8 juin 2003, avant une étape du Critérium du Dauphiné Libéré.
L'affaire de dopage qui a entraîné l'annulation de tous les résultats de Lance Armstrong depuis août 1998, y compris ses sept victoires dans le TOUR DE FRANCE, devrait coûter cher à l'Américain, dont la fortune est évaluée à une centaine de millions d'euros.
. Primes de victoires à rembourser.
L'Union cycliste internationale (UCI) a appliqué vendredi son règlement prévoyant qu'Armstrong rembourse ses primes gagnées sur la Grande Boucle, d'un montant de "près de 2,950 millions d'euros" selon la Fédération française de cyclisme.
Reste maintenant à appliquer cette décision, ce qui pourrait prendre du temps si le Texan rechignait à s'exécuter.
. Litiges rouverts ?
La société d'assurances SCA Promotions, auprès duquel Armstrong avait misé sur ses victoires dans le Tour, lui a réclamé lundi le remboursement des 7,5 millions de dollars (5,8 millions d'euros) qu'elle avait dû lui verser après un long bras de fer judiciaire.
"M. Armstrong n'est plus un vainqueur officiel du TOUR DE FRANCE et par conséquent, il est inapproprié et abusif de sa part de conserver les primes versées par SCA", a affirmé à l'AFP par téléphone Jeffrey Dorough, un responsable juridique de cette société basée au Texas.
SCA avait refusé de respecter ce contrat à cause des allégations de dopage contenues dans le livre "L.A. Confidentiel" des journalistes Pierre Ballester et David Walsh, mais Armstrong était sorti vainqueur de ce litige par voie d'arbitrage car le contrat contesté ne contenait pas de clauses sur le dopage. SCA a dû régler les 5 millions de bonus plus 2,5 millions de dédommagements et frais de justice à la partie adverse.
Le site internet spécialisé Velonation évoque un total de 12 millions de dollars versés par SCA au coureur texan durant sa carrière.
Après la publication du rapport de l'Usada détaillant le système de dopage organisé autour d'Armstrong, le Sunday Times a pour sa part annoncé mi-octobre qu'il envisageait de poursuivre le Texan pour fraude. En 2006, l'hebdomadaire britannique avait dû verser quelque 600.000 livres (740.000 euros au cours actuel) pour mettre un terme aux poursuites engagées par Armstrong, après la publication d'un article l'accusant de s'être dopé.
. Nouvelles amendes ?
Dans son rapport, l'Usada, pointant notamment des liens avec le sulfureux docteur Ferrari réfutés par Armstrong, évoque "des fausses déclarations sous serment... relevant du parjure". Un tel délit est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison et 1,5 million de dollars d'amende (1,15 million d'euros).
. La perte des sponsors.
La semaine dernière, l'équipementier Nike, partenaire d'Armstrong depuis 1996, a rompu son contrat avec l'ancien cycliste. Le fabricant de cycles Trek, le brasseur Anheuser-Busch, une société de boisson énergétique (FRS), une compagnie de nutrition sportive (Honey Stinger), le fabricant des casques Giro et celui de lunettes Oakley ont également quitté le navire Armstrong.
La revue américaine Forbes, qui avait évalué à 21 millions de dollars (16 millions d'euros) les revenus d'Armstrong liés à ses sponsors et ses conférences en 2010, estime que la perte de ses sponsors pourrait entraîner un manque à gagner de plus de 150 millions de dollars (115 millions d'euros) pour l'Américain.
. Des dons à rembourser ?
Quelques donateurs de la fondation Livestrong, créée par Armstrong pour lutter contre le cancer, ont demandé à être remboursés depuis la publication du rapport de l'Usada.
Mais les plus gros contributeurs, comme Nike, qui verserait 8 millions de dollars par an à la fondation d'Armstrong selon la presse américaine, ont annoncé qu'ils continueraient à la financer. En près de 15 ans, Livestrong affirme avoir collecté près de 500 millions de dollars de dons (380 millions d'euros).