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© AFP/LIONEL BONAVENTURE
Bradley Wiggins
, le 9 juillet 2012, au cours de la 9e étape du TOUR DE FRANCE 2012, qu'il remportera
"Drôle de coïncidence": un ancien médecin de Bradley Wiggins s'est dit "surpris" par les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) accordées au cycliste avant trois grandes courses, et notamment son TOUR DE FRANCE victorieux de 2012, AUT récemment révélées par le groupe de hackers russes Fancy Bears.
"On est obligé de voir une drôle de coïncidence dans le fait qu'une grosse dose de corticoïdes en intramusculaire soit nécessaire... exactement avant la course la plus importante de la saison", s'est étonné vendredi soir à la BBC Prentice Steffen, le médecin de l'équipe Garmin Slipstream où évoluait Wiggins lorsque le Britannique a terminé 4e du Tour en 2009 avant de rejoindre Sky.
"J'ai été surpris de voir qu'il y avait des AUT pour l'usage de triamcinolone en intramusculaire juste avant trois courses majeures: deux Tours de France et un Tour d'Italie", a déclaré le médecin dans l'émission Newsnight.
"Avec le recul, je dirais certainement maintenant que (...) ça ne semble bien ni sur le plan de la santé, ni sur le plan sportif", a-t-il ajouté en référence à l'AUT accordée par l'Union cycliste internationale (UCI) à Wiggins pour se faire administrer ce puissant corticoïde quelques jours avant le départ du TOUR DE FRANCE 2012, ainsi qu'avant le Tour 2011 et le Giro 2013.
Wiggins doit s'exprimer directement sur cette affaire pour la première fois dimanche sur la BBC.
Ses données et celles de plusieurs dizaines de sportifs détenues à titre confidentiel par l'Agence mondiale antidopage (AMA) ont été divulguées la semaine dernière par le groupe russe d'espionnage informatique Tsar Team (APT28), également connu sous le nom de "Fancy Bears".
Le quintuple champion olympique s'est déjà défendu dans un communiqué en rappelant qu'il avait obtenu une AUT et que "l'injection de triamcinolone (...) était un traitement intramusculaire pour l'asthme approuvé par les autorités du sport".
Lance Armstrong , septuple vainqueur déchu du Tour, avait été contrôlé positif à la triamcinolone en 1999 lors de la Grande Boucle, mais celui-ci avait ensuite été effacé, sur la base d'un certificat médical antidaté accepté par l'UCI.
Dans son autobiographie parue en 2012, Wiggins avait assuré observer une hygiène de vie "sans seringue".
Les données divulguées par les Fancy Bears concernent aussi notamment les soeurs Serena et Venus Williams (tennis), Simone Biles (gymnastique) ou encore Chris Froome, coéquipier de Wiggins chez Sky. Dans tous les cas, les documents sont des AUT accordées par les instances pour l'usage de certaines substances. Elles ne révèlent donc aucune infraction ni aucun contrôle antidopage positif même si les produits utilisés figurent sur la liste des produits interdits.