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Il se sait attendu après son podium sur le TOUR DE FRANCE l'été dernier : Thibaut Pinot , venu à Oman pour se jauger face aux meilleurs grimpeurs, en repart "rassuré" dimanche.
"La saison commence vraiment ici pour moi", estimait-il avant l'épreuve, même s'il avait pris auparavant le départ du GP La Marseillaise et de l'Etoile de Bessèges.
Mercredi, pour son tout premier rendez-vous de 2015 face à l'Italien Vincenzo Nibali , le vainqueur de la Grande Boucle 2014, l'Espagnol Alejandro Valverde , le Polonais Rafal Majka, maillot à pois l'été dernier, ou encore l'Américain Tejay Van Garderen , l'histoire a mal débuté.
Lors de la deuxième étape qui proposait les premières difficultés du parcours, le meilleur jeune du TOUR DE FRANCE 2014 (3e), étouffé par la chaleur omanaise, a échoué loin de ses adversaires directs, à près de cinq minutes du vainqueur, le Suisse Fabian Cancellara .
"C'est sûr, ça prend la tête. J'étais un peu déçu, je voulais bien faire", reconnaît-il quelques jours plus tard.
Mais le Franc-Comtois a redressé la barre dès le deuxième chapitre, vendredi, sur les flancs de la Montagne verte, théâtre de l'arrivée de l'étape reine du Tour d'Oman. Il a franchi la ligne en cinquième position, avec 35 secondes de retard, après avoir été longtemps à la lutte avec Van Garderen (2e), Valverde (3e) et Majka (4e) dans l'ascension. Et il a relégué Nibali, le Tchèque Leopold König et Joaquim "Purito" Rodriguez, entre autres, à plusieurs minutes.
"C'était une montée avec beaucoup de favoris, de grands coureurs. Il fallait que je sois à la hauteur, explique-t-il. J'en devance une bonne partie, ça me rassure pour la suite."
- 'Dix ans pour remporter le Tour' -
La suite, à court terme, passera par Tirreno-Adriatico, dans une quinzaine de jours. "Un rendez-vous très important, où je vais rencontrer les principaux favoris du TOUR DE FRANCE. J'espère vraiment être au niveau", confie le grimpeur de 24 ans.
Puis avec l'été viendra le TOUR DE FRANCE et son lot de pression. Un événement qu'il envisage sereinement, fort de son expérience, lui qui y avait souffert en 2013, après ses résultats prometteurs l'année précédente (une victoire d'étape, 10e au général) pour sa première participation.
"La pression m'a affecté en 2013, j'ai pris une belle claque. J'ai relativisé beaucoup de choses. Ca m'a permis de construire pour les années futures", raconte Pinot.
"Maintenant, c'est quelque chose que je supporte très bien, vu qu'on est aussi plusieurs dans cette situation, avec (Romain) Bardet, (Warren) Barguil. Disons qu'on se partage la pression", poursuit-il.
S'il s'estime encore "un cran en dessous" du trio Nibali- Christopher Froome - Alberto Contador , "des coureurs qui ont gagné des grands Tours, ont de l'expérience, de la caisse", le Franc-Comtois, déterminé à combler l'écart qui le sépare des tout meilleurs dans les années à venir, s'est concentré cet hiver sur le contre-la-montre et le changement de rythme dans les cols.
"Quand certains coureurs attaquent assez violemment, j'ai du mal à répondre. J'aime bien poser mon rythme, pas trop subir celui des autres. Il faudrait que je puisse au moins essayer de les suivre", détaille-t-il.
Car Pinot ne fait pas mystère de son objectif à terme : gagner le TOUR DE FRANCE. "C'est l'ambition de la FDJ, c'est mon ambition aussi, affirme-t-il. Il me reste dix ans de carrière pour essayer de le remporter."
"Il faut y aller doucement, tempère-t-il toutefois. Avant de parler de victoire, il faudra déjà essayer de confirmer un podium". Pour que celui de 2014 ne reste pas un coup d'éclat isolé.