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L'Italien Vincenzo Nibali (Astana) s'est offert vendredi la 4e étape du Tour d'Oman, en surprenant le Français Romain Bardet dans les derniers mètres de l'ascension de la "Montagne verte" (1.435 m d'altitude), et prend la tête du classement général.
Jabal al Akhdhar ("Montagne verte" en arabe), qui ne justifie pas son nom malgré les quelques arbustes qui jonchent ses majestueuses façades ocres, est devenu son jardin. Après sa première victoire en 2012, Nibali a récidivé quatre ans après, devenant le seul coureur à avoir remporter deux fois l'étape-reine de l'épreuve, pour tenter d'enfin devenir "sultan" des routes vallonnées d'Oman.
"La première fois à +Green Mountain+ c'était complètement différent parce que j'avais attaqué dès le pied. Aujourd'hui il fallait garder ses nerfs et attendre la fin. A l?époque je n'avais pas l'expérience que j'ai aujourd'hui", a déclaré Nibali, qui avait échoué d'une seconde à la 2e place du général en 2012, et qui va "essayer de gagner" la course cette année.
A deux jours du terme de l'épreuve, Nibali possède 15 secondes d'avance au général sur Bardet, seul coureur capable de le suivre dans l'ascension finale, avec son coéquipier Jakob Fuglsang , 3e de l'étape et relégué à 24 sec.
- L'explication finale tourne au duel -
Si lors de la difficile montée de 7,5 km, avec des pentes à 10,7% de moyenne, tous les favoris étaient présents, l'explication finale a vite tourné au duel Nibali-Bardet, en dépit de quelques attaques désespérées de Richie Porte (BMC, 24e à 2:57).
Ce qui a fait la différence entre les deux ? "Un peu de force et d'expérience" selon Bardet, mais surtout le travail d'équipe. Tandis que le leader d'AG2R La Mondiale n'a pas pu s'appuyer sur Domenico Pozzovivo (12e à 1:22) pour affaiblir Nibali, le champion d'Italie a pu compter sur son lieutenant Fuglsang pour contraindre Bardet à l'attaque, et le dépasser juste avant la ligne.
"J'ai senti la victoire très proche. Mais bon, Nibali est un des plus grands champions de notre génération. Quand j'ai essayé de le remonter à 150 mètres de l'arrivée, il a fait semblant de marquer un temps d'arrêt puis il a relancé vraiment très fort", a indiqué Bardet.
"Dommage qu'il n'y ait pas la victoire au bout mais je progresse chaque année, c'est bon signe", a ajouté le coureur de 25 ans, qui avait fait 8e sur cette étape en 2014.
Derrière le trio, le Néerlandais Tom Dumoulin (Giant, 4e à 18 sec) a beau répété n'avoir que le chrono des JO comme objectif, il a démontré que ses qualités de grimpeur entrevues lors de la Vuelta ne s'étaient pas envolées, tandis que Rui Costa (5e à 38 sec), vainqueur sortant de l'étape avec la Lampre, a tout fait pour imiter son ancien coéquipier Rafael Valls.
Plus loin, Edvald Boasson Hagen (10e à 1:10) s'est remarquablemant battu pour tenter de conserver la tunique rouge, sur un terrain non favorable à ses qualités, mais sans succès.