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Sur l'autodrome Enzo et Dino Ferrari, le Russe Ilnur Zakarin a remporté, façon moto, la 11e étape du Tour d'Italie, mercredi, à Imola où le maillot rose est resté sur les épaules de l'Espagnol Alberto Contador .
Vainqueur surprise du Tour de Romandie au début du mois mais souvent à l'arrière depuis le départ du Giro, Zakarin a imposé sa force sur le circuit final qui empruntait partiellement les routes de l'autodrome.
Quasi-inconnu voici deux mois, hormis à l'occasion d'un contrôle antidopage positif aux stéroïdes datant de 2009, le Russe de 25 ans, au visage d'adolescent, a porté le coup décisif à 23 kilomètres de l'arrivée, en haut de la côte des Tre Monti, sur les hauteurs d'Imola.
Zakarin, au style peu orthodoxe, a distancé ses compagnons d'échappée et a surtout résisté à la poursuite du premier peloton conduit par les hommes de l'Australien Simon Gerrans . Pour s'imposer finalement avec près d'une minute d'avance, en conclusion des 153 kilomètres de cette étape compliquée par la pluie.
"Au début du Giro, je n'avais plus la même condition qu'au Tour de Romandie", a affirmé Zakarin dont les propos, tenus seulement en russe, doivent être traduits par un interprète. "Avec l'équipe, on a décidé de changer d'objectif et de viser les victoires d'étape".
"C'est un souvenir douloureux", a déclaré le Russe à propos de son contrôle positif. "Je veux oublier tout ça, je suis un autre coureur et je veux faire une carrière dans les courses par étapes".
- Alliance ou collusion ? -
Dans les Tre Monti, le "Pistolero" Contador a lui aussi dégainé, pour tester ses adversaires selon ses explications. Son dauphin, l'Italien Fabio Aru , a mis quelques instants pour recoller à sa roue.
"Je ne crois pas qu'il faille accorder trop d'importance à mon attaque. Mais c'était l'occasion de voir comment sont les autres, comment sont leurs jambes. C'était une journée dure et les miennes, en tout cas, ont bien répondu", a souri le maillot rose.
Au départ de cette étape, à Forli, le Giro avait surtout évoqué la pénalité de deux minutes infligée la veille à l'Australien Richie Porte , dont les chances de gagner la course rose ont été grandement compromises par les approximations de son équipe Sky et sa méconnaissance du règlement.
Le geste de son compatriote Simon Clarke, lui donnant sa roue après une crevaison à moins de 6 kilomètres de l'arrivée (en présence d'un autre coureur de Sky, Kanstantsin Siutsou), a été salué comme une preuve de fair-play par l'équipe britannique. Même s'il est interdit par le règlement international qui prohibe le prêt ou l'échange de roues (ou de vélos) entre coureurs d'équipe différentes.
A la lumière d'autres images montrant le secours apporté par un autre coureur de l'équipe Orica, l'Australien Michael Matthews , dans la chasse engagée pour ramener en vain Porte dans le peloton, l'incident a pris un autre éclairage. Alliance, comme il s'en produit souvent dans les courses, ou collusion ? La frontière est floue en pareille circonstance, au vu de l'aide apportée par Orica au chef de file de l'équipe Sky.
Jeudi, la 12e étape reliera Imola à Vicence où la ligne est installée sur les hauteurs, au Monte Berico, accessible par une route au dernier kilomètre pentu (7 %).