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© AFP/Vincent Jannink
Le Britannique Bradley Wiggins
avec le maillot rose de leader du Tour d'Italie, après le prologue à Amsterdam (Pays-Bas) le 8 mai 2010
Le Giro, qui s'ouvre samedi par une étape dévolue aux sprinteurs à Naples (sud), promet un duel entre le Britannique Bradley Wiggins et l'Italien Vincenzo Nibali , deux coureurs très dissemblables qui visent la victoire finale le 25 mai à Brescia (nord).
L'un est d'abord un rouleur, l'autre surtout d'abord un grimpeur. L'un court logiquement en défense, l'oeil rivé à son compteur de pulsations cardiaques et de puissance, l'autre privilégie l'attaque et se fie à son tempérament. Entre Wiggins le calculateur et Nibali l'instinctif, le duel est lancé sur les 3454 kilomètres de cette 96e édition de la course rose.
LES FAVORIS. "Je ne serai jamais un grimpeur... mais j'ai mon nom au palmarès du Tour", rappelle Wiggins qui s'est fixé l'objectif Giro afin de trouver une nouvelle motivation après son succès de l'été dernier en France. Sensible à l'histoire de son sport et à l'importance du Tour d'Italie, "l'un des premiers amours de cyclisme" dit-il, l'Anglais de 33 ans vient pour gagner.
"J'arrive au départ exactement dans la forme que je souhaitais", convient-il. Le récent Tour du Trentin (5e et un succès dans le contre-la-montre par équipes) vient d'effacer les doutes d'un début de saison en retrait. Il dispose aussi d'une équipe tout-terrain, notamment dans les ascensions (Henao, Uran), et bénéficie surtout de deux contre-la-montre individuels (75,4 km au total, un nombre en sensible augmentation), pour faire la différence et jouer ensuite la défensive en haute montagne.
"C'est Nibali lui qui est clairement l'homme à battre", estime toutefois Wiggins, au vu de la forme rayonnante du Sicilien. "Je suis convaincu que je peux gagner mais je sais aussi que ce sera difficile", répond en écho l'intéressé, vainqueur de la Vuelta en 2010 mais limité au podium par la suite dans les grands tours (2e du Giro 2011, 3e du Tour 2012).
Coureur complet et descendeur exceptionnel, Nibali touche à sa maturité à l'âge de 28 ans. Il s'est préparé à Ténérife, où l'équipe Sky forge sa domination dans les courses par étapes, avant de dominer le Tour du Trentin. Lui aussi dispose d'une équipe fortement armée, qui lui offre des possibilités stratégiques en montagne ((Aru, Tiralongo, Kessiakoff, Agnoli). "Je suis prêt pour la bataille", annonce-t-il. Sans préciser le lieu pour mieux laisser planer une atmosphère de guérilla sur la course.
© AFP/
Parcours et profil du Tour d'Italie 2013
LES ARBITRES. Le journal organisateur (la Gazzetta dello Sport) a élargi vendredi le champ des prétendants au maillot rose à cinq autre coureurs. Deux d'entre eux ont gagné les deux dernières éditions, l'Italien Michele Scarponi (en 2011, sur tapis vert après le déclassement d' Alberto Contador ) et le Canadien Ryder Hesjedal (2012) qui est arrivé très affûté à Naples.
Le vétéran australien Cadel Evans (36 ans), le vainqueur du Tour 2011 qui affirme viser une place sur le podium dans une épreuve qui ne figurait pas à son programme initial, l'Espagnol Samuel Sanchez et le grimpeur néerlandais Robert Gesink complètent le plateau présenté par la société RCS qui veut promouvoir "la plus dure course du monde dans le plus beau pays du monde".
Au total, selon les organisateurs, 173 pays ont prévu de retransmettre l'événement qui devrait commencer par un sprint sur la via Caracciolo, au bord de la baie scintillante de Naples. Pour le bonheur, peut-être, du Britannique Mark Cavendish , déjà vainqueur à dix reprises depuis 2008.
Mais Naples, ses chaussées-traquenards et sa circulation chaotique, préfigure aussi à sa manière les pièges du Giro, une course parfois imprévisible qui réhabilite la fantaisie. Comme souvent au long d'une histoire riche de plus d'un siècle et de... 342.208 kilomètres déjà parcourus depuis 1909.