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© AFP/Luk Benies
L'Italien Vincenzo Visconti, lors de sa victoire à Vicence, le 23 mai 2013
Le Giro a pris un bain de foule, mercredi, au long de sa 17e étape remportée à Vicence (nord) par l'Italien Giovanni Visconti, trois jours après son succès dans le col du Galibier.
En Vénétie, les prétendants au podium se sont accordé une journée de transition avant le contre-la-montre en côte de Polsa et les deux dernières étapes de montagne dont le parcours prévu est toutefois en péril à cause du mauvais temps.
"Aujourd'hui, c'était la fête nationale sur la route. C'était émouvant de voir autant de gens attendre le Giro", a souligné l'Italien Vincenzo Nibali , qui s'est contenté de rester vigilant dans les premiers rangs du peloton dans un final débridé après l'attaque de Visconti.
"Il a pris 30 secondes en très peu de temps et on ne l'a plus revu", a commenté le porteur du maillot rose à propos du deuxième succès du Sicilien.
Entre vignes et oliviers, Visconti a surgi pour revenir sur le Colombien Miguel Rubiano, dernier rescapé d'une échappée de quatre coureurs lancée dès le départ de Caravaggio, et sur son compatriote Danilo Di Luca .
Au sommet de cette montée dite des Oliviers, fatale au Britannique Mark Cavendish (distancé d'une minute par le peloton), il a basculé avec 32 sec d'avance sur le groupe principal. Il a conservé ensuite la majeure part de cet avantage sur un peloton désorganisé et a connu pour seule frayeur, finalement, une sortie de virage trop large à moins de 2 kilomètres de l'arrivée.
Visconti: le jour du chasseur Dans la derniere ligne droite, Visconti a eu le temps d'ajuster son maillot et de brandir le poing avant de franchir la ligne. "Je n'y crois pas, le Galibier m'a fait ressusciter !", s'est exclamé le triple champion d'Italie (2007, 2010 et 2011) à sa descente de vélo.
En proie à une dépression plus ou moins prononcée depuis un an et son abandon du Giro 2012, le Palermitain est redevenu un redoutable chasseur qui a apporté à l'équipe Movistar son quatrième succès depuis le départ, son troisième consécutivement depuis dimanche en tenant compte de celui du Basque Benat Intxausti, mardi, à Ivrea.
Une vingtaine de secondes après Visconti, un homonyme du célèbre réalisateur, le Lituanien Ramunas Navardauskas a sprinté pour la deuxième place et a levé les bras, en croyant avoir gagné. "Une excellente deuxième place pour Honey Badger (le Ratel, surnom du Lituanien dans son équipe). Il en était très, très heureux", s'est empressé de commenter le responsable de la formation Garmin, Jonathan Vaughters.
Jeudi, la 18e étape prend la forme d'un contre-la-montre en côte de 20,6 kilomètres au-dessus de Rovereto, entre Mori et Polsa. La montée, classée en deuxième catégorie, présente un dénivelé de l'ordre de 1000 mètres (5,2 % en moyenne, avec une pointe de 10%).
"Je me défends plutôt bien dans les chronos en côte", a reconnu Nibali, qui a pour référence une deuxième place dans le contre-la-montre de Nevegal, pendant le Giro 2011, derrière l'Espagnol Alberto Contador (déclassé par la suite). "Mais, a-t-il rappelé, chaque course est différente".