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Le Néerlandais Steven Kruijswijk s'est comporté en patron du Giro, mardi, dans la 16e étape gagnée à Andalo par l'Espagnol Alejandro Valverde et marquée par le recul du champion d'Italie Vincenzo Nibali .
Porteur du maillot rose, Kruijswijk a même rivalisé avec Valverde pour le gain de l'étape. Il s'est vite consolé d'avoir été devancé par l'Espagnol ("un sprinteur", a-t-il souligné en souriant) en voyant les dégâts provoqués par cette étape de moyenne montagne, courte (132 km) mais menée à un rythme très intense.
Kruijswjk a d'ores et déjà un adversaire en moins puisque Nibali, troisième au classement au départ de Bressanone, a payé le prix fort après avoir tenté une offensive de grande ampleur avec ses équipiers.
Le vainqueur du TOUR DE FRANCE 2014 a été distancé sur une accélération de Valverde dans la Fai delle Paganella (10,2 km à 7,4 %), un col plus difficile que le suppose son classement en deuxième catégorie. Si Kruijswijk, très à l'aise, a réagi aussitôt, imité avec un temps de retard par le Russe Ilnur Zakarin, Nibali a perdu du terrain.
Le Sicilien a été rejoint ensuite par un groupe conduit par le Colombien Esteban Chaves, la principale victime des offensives du début de l'étape. Mais il a été débordé à l'approche du sommet, sur une pente plus raide (15 %), pour perdre finalement 1 min 47 sec sur le duo Kruijswijk-Valverde, à peine moins sur Zakarin.
- 'Pas le Nibali que l'on connaît' -
"Même s'il est difficile d'en parler sans connaître les raisons de ses problèmes, le Giro est fini pour lui", a soupiré le commissaire technique italien Davide Cassani, à propos de celui qui est l'un de ses deux leaders pour la course des JO de Rio en août. "On le voit, il ne supporte pas les changements de rythme".
"Il est sûr que quelque chose ne va pas mais on n'en sait pas le motif", a reconnu Paolo Slongo, l'entraîneur de Nibali, en annonçant un examen médical pour son coureur. "Jusqu'à samedi, il était bien. Depuis, ce n'est pas le Nibali que l'on connaît".
Au classement général, le champion
Au classement général, le champio
d'Italie a été dépassé par Valverde, remonté de la quatrième à la troisième place.
"Je voulais gagner aujourd'hui", s'est satisfait l'Espagnol, qui découvre le Giro à l'âge de 36 ans.
"Le Giro n'est pas fini, il reste encore cinq journées", a ajouté Valverde tout en reconnaissant que ses deux objectifs (une étape et le podium) étaient en passe d'être remplis.
"Avec trois minutes d'avance sur Chaves, c'est une situation idéale. Mais le Giro n'est pas gagné", a confirmé en écho Kruijswijk, dont le large sourire a démenti toutefois le discours prudent: "Je ne m'attendais pas à autant d'attaques au lendemain de la journée de repos."
Le Néerlandais, de fait, a été tôt mis en danger par la faiblesse de son équipe. Il s'est retrouvé esseulé... à 75 kilomètres de l'arrivée. Mais il a riposté à chaque démarrage, même de la part de coureurs plus éloignés au classement général (Zakarin, Jungels). Sans craindre de produire trop d'efforts, signe d'une grande assurance de sa part.
Mercredi, la 17e étape rejoint la plaine lombarde sur un parcours reliant Molveno à Cassano d'Adda (196 km), la ville de l'ancien champion Gianni Motta qui a gagné le Giro voici 50 ans.