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Cadel Evans est sorti en tête de la première semaine du Giro, dimanche, sur les hauteurs de Sestola, où l'Australien n'a laissé qu'une trentaine de secondes au grimpeur italien Domenico Pozzovivo dans le final de la 9e étape.
Derrière le Néerlandais Pieter Weening vainqueur du jour devant son compagnon d'échappée, l'Italien Davide Malacarne, les candidats au maillot rose se sont observés. Sans autre tactique que de faire rouler un équipier pour contrôler à distance Pozzovivo qui s'était dégagé sur la partie la plus pentue de l'ascension, à 5 kilomètres de l'arrivée au Passo del Lupo.
Cadel Evans s'est appuyé sur son fidèle équipier suisse Steve Morabito, le Colombien Rigoberto Uran sur le Néerlandais Wout Poels. L'écart, qui avait culminé à une quarantaine de secondes, s'élevait encore à 26 secondes installée à l'altitude de 1538 mètres sur les flancs du Monte Cimone.
Pozzovivo, chef de file d'une formation AG2R La Mondiale qui présente un collectif de grimpeurs (Vuillermoz, Dupont, Bouet) et peut raisonnablement viser la victoire dans le classement par équipes, a obtenu un gain comptable. Il est remonté de la 10e à la 4e place du classement général, à 1 min 20 sec du maillot rose.
Peut-il viser plus haut ? "Je serais content si je termine dans les cinq premiers et si je gagne une étape", affirme le grimpeur du Basilicate (sud), dont l'intelligence vive se dissimule derrière une modestie de bon aloi et un sourire malicieux. "Au départ (de Lugo), j'avais en tête le succès d'étape. Mais l'échappée a pris beaucoup d'avance et deux coureurs sont restés devant".
Weening trois ans après
Rescapés d'un groupe de 14 coureurs, Weening et Malacarne se sont présentés au pied de la montée de Sestola avec près de 4 minutes d'avance sur le peloton. Tous deux sont restés ensemble sur la partie la plus raide (à 8,7 % sur 4,2 km) avant de se disputer la victoire au sprint, à la façon de sprinteurs se surveillant sur la piste d'un vélodrome.
A ce jeu, Malacarne n'a pu venir à bout de son rival. Aussi malheureux que l'avait été la veille son chef de file de l'équipe française Europcar, Pierre Rolland , rejoint à 250 mètres de l'arrivée à Montecopiolo.
Weening, coureur d'expérience (33 ans) s'est satisfait de cette victoire, sa deuxième dans le Giro. En 2011, il avait gagné l'étape d'Orvieto, deux jours après le décès tragique du Belge Wouter Weylandt , et avait porté le maillot rose pendant quatre jours.
Pour l'équipe Orica, le Giro continue à se dérouler au mieux (trois victoires d'étape, sept jours en rose). Pour la Movistar du favori colombien Nairo Quintana , en revanche, les contrariétés se poursuivent.
Après Fran Ventoso, un autre de ses éléments, Gorka Izagirre, a chuté lourdement mais a pu terminer l'étape. A l'inverse du Néerlandais Steven Kruijswijk, mal remis de la chute de Cassino (6e étape). Pour beaucoup de coureurs, le jour de repos prévu dans la région de Modène est le bienvenu.