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Quatrième du classement final, Pierre Rolland a réussi ses débuts dans le Tour d'Italie dont il a souvent animé les étapes de montagne.
"Je ne changerai pas, c'est ma façon de concevoir la course et celle aussi de Jean-René (Bernaudeau, manager de l'équipe Europcar)", insiste l'Orléanais qui, à 27 ans, a décroché son meilleur résultat dans un grand Tour (8e du TOUR DE FRANCE 2012).
Q: Quel bilan dressez-vous du Giro?
R: "Au départ, je visais le top 5, je ne l'ai pas dit, j'ai eu la langue de bois pendant longtemps. Mais, à Belfast, j'avais dit dans l'équipe que je serais le leader, que j'allais assumer ce rôle. Je m'en sentais capable. Ce Giro a été une super expérience. J'aurais dû commencer par le Giro, ou la Vuelta, avant de faire le Tour. C'est ce que devrait faire tout jeune coureur. J'ai déjà couru cinq fois le Tour. Je me suis dit, cette année il faut que tu fasses autre chose. Mon créneau, ce sont les grands Tours. Là, j'ai deux gros objectifs (Giro et Tour) et, entre les deux, une décompression mais pas un relâchement total".
Q: Pensez-vous récupérer complètement pour le TOUR DE FRANCE?
R: "Je vais surtout chercher à me reposer, faire un peu de thalasso avec ma femme. J'irai ensuite passer quatre jours en montagne dans le Massif Central, peut-être avec un équipier. Pour garder le coup de pédale. Puis je courrai le Championnat de France et ce sera le Tour".
Q: Avez-vous des regrets sur ces trois semaines?
R: "J'ai perdu du temps dans les contre-la-montre, mon point faible. Il faut travailler ça. Je le sais, ça fait longtemps que j'en parle. Je n'ai rien à reprocher à Colnago (l'équipementier de l'équipe), on a de super vélos de route. Mais le contre-la-montre, c'est de la Formule 1, une remise en question perpétuelle. C'est de plus en plus pointu".
Q: On vous sent heureux de ce Giro...
R: "J'ai beaucoup aimé. Ici, on est tranquille, on est entre nous, il y a moins de pression et ça joue sur la performance. On économise énormément d'énergie. Certes, les routes me conviennent moins que celles du Tour. Dès que je suis à plus de 8% (de pente), je suis moins à l'aise. Les cols du Giro étaient un point d'interrogation pour moi. Il fallait trouver le juste milieu, être assez affûté pour passer la pente mais pas trop pour supporter le mauvais temps. Mais, j'ai l'expérience, je pense me connaître bien".