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L'Australien Richie Porte a perdu gros, par la faute d'une crevaison et d'un dépannage interdit, dans la 10e étape du Giro, mardi à Forli (est), où la victoire est revenue à l'Italien Nicola Boem.
Porte, retardé par une crevaison à moins de 6 kilomètres de l'arrivée, a cédé 47 secondes sur la ligne. Malgré l'aide de trois coéquipiers, il a échoué à reprendre place dans le peloton lancé à grande vitesse vers Forli, terme de cette étape de plaine de 200 kilomètres.
L'addition, déjà élevée pour une étape de plaine, a été augmentée d'une pénalité de 2 minutes, prononcée en début de soirée par le jury des commissaires en application du règlement international (article 12.1.040 / 8.2).
L'Australien a été dépanné par un coureur d'une autre équipe, son compatriote Simon Clarke (Orica), qui a même pris soin de serrer lui-même la roue avant du vélo de Porte puis de le pousser pour l'aider à repartir.
Cette "aide matérielle irrégulière à un coureur d'une autre équipe", selon la formulation du jury, entraîne règlementairement une pénalisation de 2 minutes pour les deux coureurs (5 minutes si récidive, puis 10 minutes et enfin mise hors course). Ce qui a pour conséquence de faire reculer Porte, troisième au départ de l'étape, à la... 12e place, à 3 min 09 sec du maillot rose toujours porté par l'Espagnol Alberto Contador .
- Un scénario imprévu -
"C'est dommage pour un coureur qui pouvait espérer prendre le maillot rose dans le contre-la-montre samedi prochain, l'erreur a été faite de bonne foi, mais le règlement est le règlement, il faut le respecter", a réagi le directeur du Tour d'Italie, Mauro Vegni. "Je n'ai pas souvenir d'un fait de ce genre dans le Giro".
Outre Porte, les sprinteurs ont été les victimes du contre-pied du jour. Ils se sont disputé seulement la cinquième place dans le centre de Forli derrière un groupe parti dès le 4e kilomètre du parcours longeant longtemps la mer Adriatique.
Les échappés, tous Italiens, ont parfaitement collaboré jusqu'à l'entrée de Forli. Malchanceux, Oscar Gatto, censé être le plus rapide, a lâché prise sur crevaison à l'approche des 12 derniers kilomètres.
A l'avant, Alan Marangoni, l'un des deux "régionaux" du quatuor avec Alessandro Malaguti, a tenté le coup de force aux 1500 mètres. Mais Boem, un Vénétien de 25 ans, est revenu sur lui pour enlever son plus beau succès, "dans l'étape la plus improbable" a-t-il reconnu, devant Matteo Busati.
"Tout le monde pensait que ça se jouerait au sprint", a déclaré le vainqueur du jour qui court pour l'équipe Bardiani, une formation de jeunes talents italiens régulièrement invitée par les organisateurs du Giro.
A 30 kilomètres de l'arrivée, l'écart atteignait 2 min 30 sec. L'échappée semblait condamnée mais l'isolement de l'équipe de l'Allemand Andre Greipel, peu aidée par les autres formations pour mener la chasse, allait donner lieu à un scénario imprévu.
Mercredi, la 11e étape, longue de 153 kilomètres à partir de Forli, présente un profil en forme de dents de scie. Elle se termine sur l'autodrome d'Imola, où la course emprunte une partie du circuit automobile.