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© AFP/Luk BENIES
Jan Polanc (UAE), vainqueur de la 4e étape du 100e Giro, le 9 mai 2017 sur la ligne d'arrivée sur les pentes de l'Etna
Les favoris du Giro, découragés par le vent, se sont neutralisés dans l'ascension de l'Etna où la victoire dans la 4e étape du Giro est revenue au Slovène Jan Polanc et le maillot rose au Luxembourgeois Bob Jungels.
Sur les pentes du plus haut volcan actif d'Europe, Thibaut Pinot a donc fait jeu égal avec ses rivaux directs. Le grimpeur de la FDJ a même rivalisé au sprint avec le Britannique Geraint Thomas , troisième de l'étape au terme des 181 kilomètres.
Au Refuge Sapienza, à près de 1900 mètres d'altitude, les favoris restés groupés malgré une tentative de l'Italien Vincenzo Nibali n'ont été précédés que par deux coureurs. Derrière Polanc, vainqueur après une longue échappée, le Russe Ilnur Zakarin est sorti en contre-attaque à l'approche de la flamme rouge du dernier kilomètre pour grignoter 10 secondes.
"Dommage que ça finisse par un coup d'épée dans l'eau", a regretté Pinot qui n'a pu empocher les 4 secondes de bonification allouées au troisième de l'étape. Il a eu en revanche toutes les raisons d'être satisfait d'avoir négocié sans encombre une étape qui pouvait s'avérer piégeuse au lendemain de la première journée de repos.
"Je n'étais pas super confiant à cause du repos après seulement trois étapes", a d'ailleurs reconnu le Franc-Comtois. "Mais mes sensations étaient bonnes".
"On savait que ça allait se marquer et c'est ce qui s'est passé", a souligné le grimpeur de la FDJ en apportant la même explication que ses adversaires: "Le vent de face n'a rien arrangé."
Jungels aux commandes
Polanc lui aussi a buté sur le vent dans la longue montée finale, dans l'immense décor de lave noire qui recouvre le flanc sud du géant. Il a abordé l'ascension avec 4 minutes d'avance et a préservé 19 secondes sur la ligne.
"J'ai vécu la journée la plus difficile de ma vie", a déclaré à sa descente de vélo le Slovène qui était parti à l'avant dès le départ de Cefalu avec trois autres coureurs (Brutt, J. Janse van Rensburg, Alafaci).
A l'arrivée, Polanc (25 ans depuis samedi dernier) s'est réjoui d'avoir signé sa "plus belle victoire", deux ans après avoir gagné l'étape de l'Abetone, un col célèbre de Toscane, dans le Giro 2015. Là encore, il avait conduit à terme une longue échappée malgré le retour de ses adversaires.
Le Giro est désormais mené par Jungels, conformément au pronostic de son coéquipier colombien Fernando Gaviria qui portait le maillot rose dans cette étape. Jungels, nanti d'une avance de 6 secondes sur Thomas et de 10 secondes sur les autres candidats principaux, est en mesure de garder durablement les commandes après la valse des leaders (Pöstlberger, Greipel, Gaviria).
L'an passé, le jeune Luxembourgeois (24 ans) avait conservé le maillot rose durant trois jours avant de prendre la sixième place du classement final. "J'ai des ambitions réalistes, a-t-il annoncé. Je veux faire un bon classement général".
Mercredi, les sprinteurs disposent d'une étape favorable, la seconde en Sicile, entre Pedara et Messine, sur un parcours de 159 kilomètres dans la pointe nord-est de l'île.