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© AFP/Luk BENIES
Le coureur de la FDJ Thibaut Pinot
, sur les routes du Tour d'Italie, le 10 mai 2017
En attendant l'arrivée au sommet du Blockhaus, Thibaut Pinot s'est montré dans le Giro, samedi, dans le final de la 8e étape enlevée à Peschici par l'Espagnol Gorka Izagirre, coéquipier du Colombien Nairo Quintana .
Vigilance oblige, Pinot est resté aux avant-postes dans tout le final tortueux menant à la bourgade aux murs blanchis à la chaux qui culmine sur le promontoire du Gargano. Il a grignoté deux places au classement pour accéder au 9e rang, toujours à 10 secondes du Luxembourgeois Bob Jungels.
Le Franc-Comtois, sixième de l'étape, a franchi la ligne, installée au sommet d'une rampe de 9-10 % de pente, devant l'Italien Vincenzo Nibali (7e). Jungels a pour sa part pris la 10e place après avoir chuté à quelque 35 kilomètres de Peschici.
"C'est de ma faute. J'ai eu un instant d'inattention et j'ai touché la roue arrière d'un coéquipier", a déclaré le porteur du maillot rose, qui s'est néanmoins voulu rassurant: "Pas de problème. Je ne ressens pas de douleur au genou (gauche)."
Pinot, visiblement en jambes, est désormais tourné vers le Blockhaus. L'étape, longue de 149 kilomètres, se résumera dimanche à la longue montée (13,6 km) au-dessus de Chieti vers ce site au nom mystérieux, à l'altitude de 1665 mètres.
L'appellation aurait été donnée par l'ancien organisateur Vincenzo Torriani pour identifier le site dans le massif montagneux de la Majella, entre bois et alpages, où le champion belge Eddy Merckx s'était affirmé dans le Giro 1967.
"Je ne m'attends pas à de gros écarts", annonce cependant Martial Gayant , le directeur sportif de Pinot à la FDJ. Mais la difficulté de l'ascension (8,4 % avec une pointe à 14 % à l'approche des 4 derniers kilomètres) et son exposition promettent une sélection plus marquée qu'à l'Etna, mardi dernier, quand une vingtaine de coureurs n'avaient pu se départager dans le premier groupe.
- Le cyclisme italien en échec -
Entre Molfetta et Peschici (189 km), la 8e étape a ménagé une course très animée, lancée sur des bases très élevées (54,6 km dans la première heure). Quatre rescapés d'une échappée de quinze éléments se sont disputé la victoire dans les rues de Peschici, une bourgade blanche juchée au-dessus de la mer Adriatique.
© AFP/Luk BENIES
Gorka Izagirre vainqueur de la 8e étape du Giro, le 13 mai 2017 à Peschici
Gorka Izagirre, frère aîné (29 ans) de Ion qui avait gagné l'an passé l'étape de Morzine dans le TOUR DE FRANCE, a distancé ses trois compagnons dans le dernier kilomètre pour s'imposer de quelques secondes à l'Italien Giovanni Visconti et à l'Espagnol Luis Leon Sanchez .
Un autre Italien, Valerio Conti, a chuté dans un virage peu après la flamme rouge du dernier kilomètre. Prodigue de ses efforts, le jeune Romain (24 ans) a longtemps espéré endosser le maillot rose avant de tout perdre dans le final.
Son échec a précipité celui de Visconti, retardé au moment où Gorka Izagirre produisait son effort. A l'arrivée, le cyclisme italien reste dans l'attente d'une première victoire. Sur les traces de l'édition 2010 du Giro, quand Filippo Pozzato avait mis fin à la disette lors de la... 12e étape.
Cette chaude journée a mieux réussi au cyclisme espagnol, victorieux pour la première fois depuis le départ. Sa meilleure chance pour le classement général, Mikel Landa, s'est aussi signalé en sortant aux neuf kilomètres. Il a été repris cinq kilomètres plus loin. Serait-ce un signe avant le Blockhaus ?