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© AFP/Luk BENIES
Le Français Thibaut Pinot
, vainqueur de la 20e étape du Giro, le 27 mai 2017 à Asiago
Vainqueur de la 20e et avant-dernière étape, Thibaut Pinot a atteint son premier objectif, samedi à Asiago, et pris date pour le podium final du Giro qui se conclut par un contre-la-montre à Milan.
Si le Colombien Nairo Quintana a gardé son maillot rose dans cette dernière étape de montagne, il a compromis ses chances de gagner dimanche le Giro, faute d'avoir pu distancer sur son terrain favoris ses adversaires directs.
"C'est Tom Dumoulin qui est le favori", a souligné Pinot, en résumant l'avis général favorable au Néerlandais, de loin le plus fort dans le premier "chrono" lors de la 10e étape à Montefalco.
A l'approche d'Asiago, Dumoulin a lâché prise dans la dernière ascension du Giro, à 18 kilomètres de l'arrivée. Il a cédé seconde par seconde dans les 3 derniers kilomètres de la montée de Foza pour n'abandonner sur la ligne que 15 secondes à ses adversaires.
Avant les 29,3 kilomètres séparant l'autodrome de Monza du Duomo de Milan, au coeur de la grande cité du nord de l'Italie, les positions sont par conséquent des plus resserrées. Pinot, troisième, pointe à 43 secondes de Quintana et à 4 secondes de l'Italien Vincenzo Nibali , le vainqueur sortant du Giro.
Mais Dumoulin, qui a reculé de la deuxième à la quatrième place, affiche à peine 10 secondes de retard sur le Français. Quant au Russe Ilnur Zakarin, qui fut champion national du contre-la-montre, il n'est distancé que de 1 min 15 sec.
- "Ce sera une super bataille" -
"J'aime bien les chronos plats et rectilignes", savoure à l'avance le Franc-Comtois, champion de France du contre-la-montre en juin dernier, qui donne le ton: "Il me faudra être dans une grande journée."
Le manager de la FDJ, Marc Madiot , veut croire en l'exploit possible pour son coureur, 28 ans après la dernière victoire française dans le Giro, signée Laurent Fignon : "Il faut y croire, jusqu'au bout. C'est ce que je lui dis tous les soirs par texto."
Pinot peut-il renverser la situation ? Dans le premier chrono du Giro, dans les collines ensoleillées de Montefalco, il avait bouclé son parcours (39,8 km) à 2 min 42 sec de Dumoulin (et à 35 sec de Nibali) au lendemain d'une journée de repos.
"J'espère être sur le podium", confirme le Franc-Comtois qui sait la difficulté de la tâche, mais lorgne logiquement sur la deuxième place. "Il me faudra battre Nibali, on est au même niveau dans les contre-la-montre. Et Quintana a quand même une cinquantaine de secondes d'avance. Ce sera une super bataille, c'est beau".
En attendant ce rendez-vous dans la plaine lombarde, Pinot a enlevé la deuxième victoire française depuis le départ, trois jours après Pierre Rolland (à Canazei). Avec la légitisme satisfaction d'un succès "après une belle bagarre et devant les meilleurs du Giro".
"Je fais du vélo pour ça, pour lever les bras", a souri Pinot, qui a réglé au sprint quatre des six premiers du classement (dans l'ordre, Zakarin, Nibali, Pozzovivo et Quintana) sur le plateau d'Asiago, en Vénétie.
"Les forces sont à peu près égales après une troisième semaine difficile", estime Nibali au vu des dernières étapes de montagne. Entre les cinq premiers du classement, tout serait donc possible.