Happy Birthday : |
© AFP/Luk BENIES
Le leader de la FDJ, Thibaut Pinot
, franchit la ligne d'arrivée de la 14e étape du Giro à Oropa, le 20 mai 2017
A six jours de l'arrivée à Milan, Thibaut Pinot respecte son plan dans le Tour d'Italie dont il occupe la troisième place avant l'attaque des grands cols du nord de l'Italie.
"Rien n'est fait", assure le Franc-Comtois de l'équipe FDJ qui a surtout cherché à récupérer, lors de la journée de repos de lundi, après une sortie d'une heure et demie, 45 kilomètres dans l'arrière-pays de Bergame.
Q: Etes-vous dans la position espérée au départ ?
R: "Oui, mais je n'aurais pas signé pour être à près de 3 min 30 de Dumoulin (3 min 21 exactement, NDLR). Je suis venu pour le podium et j'y suis à six jours de la fin. Pour l'instant, je suis dans les clous. La lutte pour le podium est dure, la lutte pour la victoire encore plus."
Q: Craignez-vous la prochaine étape, avec le passage des cols du Mortirolo et du Stelvio, ou est-ce au contraire une opportunité ?
R: "Tous les coureurs la craignent. Mais on a tous envie d'être dans une grande journée. Ceux qui seront bien vont se faire plaisir."
Q: Sur qui faut-il calquer sa course dans une étape pareille ? Le maillot rose Tom Dumoulin, son dauphin Nairo Quintana ?
R: "Il faut suivre le plus fort de la course, celui qui sera le mieux. On verra les tactiques de chacun. Se lancer dans la bagarre de bonne heure, c'est courir le risque de tout perdre."
Q: A quel scénario peut-on s'attendre ?
R: "La clé, c'est Movistar qui l'a. C'est la seule équipe qui est capable de contrôler la course. On va voir s'ils décident de tout jouer sur le dernier col."
Q: Dumoulin peut-il garder la même stratégie dans les prochains cols en ne répondant pas directement aux attaques ?
R: "Oui, il gère très bien ses montées. Demain (mardi), le dernier col n'est pas très pentu, ça ne va pas le desservir. S'il craque, ce sera à cause de l'enchaînement des cols. Mais, sur un col, je pense qu'il est au-dessus de Quintana."
Q: Est-il vulnérable sur une attaque de loin ?
R: "On peut toujours l'attaquer tôt mais il y a les intérêts des uns et des autres. On ne sait pas trop qui court pour le podium ou la victoire. On verra comment ça se passe pendant la course. Je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre. Je crois d'ailleurs que personne ne sait."
Q: Dumoulin est-il le premier favori ?
R: "Je l'avais mis au départ parmi les favoris qui étaient d'abord Quintana et Nibali. On est tous dans les quatre premiers. Mais, avec son avance, c'est lui qui est maintenant le grand favori. Pour gagner, il faut une ou des défaillances, comme il a eu sur la Vuelta (2015)."
Q: Vous êtes-vous déjà projeté sur la fin de semaine ?
R: "Je n'ai pas encore trop regardé. On va enchaîner deux fois 220 bornes, deux fois six heures ou plus de vélo. Alors, se lancer dans les grands raids... Je crois que l'étape où il peut y avoir le plus de bagarre est celle de jeudi (Moena-Ortisei, 137 km)."
Q: En dehors du contre-la-montre, avez-vous des regrets depuis le départ ?
R: "Non, à part le sprint d'hier (dimanche). J'ai déjà fait deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième. Il ne me manque plus que la victoire. Lever les bras, ça fait du bien !"
Propos recueillis par Jean MONTOIS.