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© AFP/Luk Benies
L'Italien Vincenzo Nibali
avec son maillot rose de leader à l'issue de la 14e étape du Giro le 18 mai 2013 à Bardonecchia
Le Giro a affronté la neige fondue, samedi, au-dessus de Bardonecchia, dans la 14e étape qui a permis à l'Italien Vincenzo Nibali de conforter sa position en tête du classement.
Deuxième derrière Mauro Santambrogio, son compatriote de l'équipe Vini Fantini (2e division), à qui il n'a pas disputé la victoire sur la ligne, Nibali a distancé dans les deux derniers kilomètres, très pentus, ses rivaux directs.
Dans le brouillard glacial qui enveloppait le site d'arrivée installé à Jafferau, à 1908 mètres d'altitude, les coureurs sont arrivés transis, par petits groupes, frigorifiés après une étape de 180 kilomètres dont le parcours a dû être modifié à cause de la neige.
Le col de Sestrière a été escamoté, afin de ne pas prendre de risque dans la descente, mais l'étape s'est conclue par l'ascension prévue que la télévision publique italienne (RAI) n'a pu diffuser en direct. Les hélicoptères et l'avion-relais n'ont pu décoller, à cause du verglas se déposant sur les ailes.
Dans la montée de Jafferau, où le légendaire Eddy Merckx était jusque-là le seul vainqueur dans l'histoire du Giro lors de la précédente et unique arrivée (1972), les rescapés de l'échappée (Colbrelli et Paolini) lancée peu après le départ ont été rejoints seulement dans les derniers lacets.
"Aux 2 kilomètres, j'y suis allé et Santambrogio a été le seul à suivre", a raconté ensuite Nibali qui a effectué l'ascension en manches courtes et sans gants.
Evans débordé
"Je supporte la pluie et le mauvais temps, a reconnu le porteur du maillot rose. A part le froid extrême". Comme dans le dernier et neigeux Milan-Sanremo que l'homme du sud de l'Italie (il est né et a grandi en Sicile) avait dû abandonner.
L'Australien Cadel Evans (2e du classement), débordé dans le dernier kilomètre, a cédé une trentaine de secondes. Le Colombien Rigoberto Uran (3e), dont l'équipe a essayé de durcir la course au pied de Jafferau, a lui aussi cédé face à Nibali dans le final.
© AFP/Luk Benies
L'Italien Mauro Santambrogio vainqueur de la 14e étape du Giro le 18 mai 2013 à Bardonecchia
Pour l'Italien, qui a pu s'appuyer sur les équipiers de Santambrogio dans la montée finale, la seule contrariété est venue de l'abandon sur chute de l'un de ses coéquipiers (Vanotti). En même temps que le vainqueur de la 4e étape, l'espoir italien Enrico Battaglin, sévèrement touché aux côtes après avoir percuté un îlot directionnel.
La neige, encore elle, a entraîné une modification de la 15e étape qui devait arriver dimanche en très haute altitude, à 2642 mètres, au sommet du Galibier. La préfecture de Savoie a annoncé que l'arrivée serait jugée au lieu-dit des Granges du Galibier, à 2301 mètres d'altitude. A hauteur de la stèle dédiée au grimpeur italien Marco Pantani et à 4,2 kilomètres seulement du célèbre col.
Le directeur du Giro, Michele Acquarone, s'est interrogé: "Après Tirreno-Adriatico (pluie), Milan-Sanremo (neige), voici la pluie et la neige pour le Giro. M. Météo, les courses italiennes ne sont-elles pas assez dures ?"