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L'Italien Vincenzo Nibali
sur le podium du Tour d'Italie à l'issue de la 10e étape à Altopiano del Montasio, le 14 mai 2013.
L'Italien Vincenzo Nibali s'est affiché mardi en patron du Tour d'Italie dans la 10e étape, à l'Altopiano del Montasio, où les grimpeurs colombiens Rigoberto Uran et Carlos Betancur ont pris les deux premières places.
Si Nibali, troisième de l'étape, a réussi une excellente opération, le Britannique Bradley Wiggins a souffert sur les pentes les plus raides (20 % !) présentées cette année par le Giro.
Le vainqueur du TOUR DE FRANCE 2012 a été lâché à trois kilomètres de l'arrivée, sans jamais céder complètement. Le Londonien a limité l'écart à 37 secondes sur le petit groupe de Nibali, qui comprenait aussi l'Australien Cadel Evans (2e du classement avec désormais 41 sec de retard).
Au classement, Wiggins a vu son retard passer à 2 min 05 sec sur le porteur du maillot rose et à une seconde d'Uran, son coéquipier qui a sauvé le bilan de l'équipe Sky par ce succès d'étape, son premier personnel dans un grand tour.
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Le Colombien Rigoberto Uran
franchit en vainqueur la ligne d'arrivée de la 10 étape du Tour d'Italie 2013 à Altopiano del Montasio, le 14 mai 2013.
Uran, un enfant de Medellin dont le père a été tué en 2001 par des balles perdues dans la guerre entre narcotrafiquants, a attaqué à 8 kilomètres de cette première arrivée au sommet, après l'échec de la longue échappée du Vénézuélien Jackson Rodriguez et du Belge Serge Pauwels. Il s'est assuré un avantage de 45 secondes sur le groupe de Nibali avant que l'écart se réduise sur les pourcentages les plus prononcés.
Comme Wiggins, le Néerlandais Robert Gesink et l'Italien Michele Scarponi ont coincé sur cette route étroite mais bien revêtue, grimpant à travers la forêt pour rejoindre le plateau de Montasio, au pied du Monte Canin, tout près de la frontière slovène. A l'arrivée, Gesink et Scarponi ont abandonné une quarantaine de secondes sur Nibali et Evans.
Le grand perdant du jour, cependant, est Ryder Hesjedal , vainqueur du Giro 2012. Cette fois, le Canadien, à la peine depuis le contre-la-montre de Saltara samedi dernier, a essuyé une vraie défaillance. Il a perdu plus de 20 minutes et toute chance de rééditer son succès-surprise de l'an passé.
Betancur, déjà deuxième dimanche à Florence, a assuré un doublé inédit dans le Giro pour le cyclisme colombien. "Cette victoire est la nôtre", a assuré le coureur de l'équipe AG2R La Mondiale. Je ne pouvais aller chercher Uran, nous étions entre Colombiens. Nous n'avons pas les mêmes couleurs, mais ce n'est pas dans nos habitudes de nous mettre des obstacles".
"Uran a montré qu'il était plus fort (que Wiggins). Si la Sky avait couru autrement, Rigoberto aurait pu avoir le maillot rose", a ajouté Betancur.
Mais, de son côté, Uran a joué la prudence. Bien qu'il soit en fin de contrat avec la formation britannique (et très courtisé par d'autres équipes), il a assuré que la hiérarchie ne changeait pas au sein de Sky.
Mercredi, la 11e étape reste dans le nord-est de la péninsule sur un parcours de 182 kilomètres entre Tarvisio, ville-frontière avec l'Autriche, et Vajont.
L'arrivée est jugée au bout d'une montée de deuxième catégorie (7,8 km à 4,9 %), au-dessus du barrage de Vajont, où le Giro commémore l'anniversaire de la catastrophe de 1963. Une vague géante provoquée par un glissement de terrain avait causé la mort de 1918 personnes.