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© AFP/Damien Meyer
Le cycliste italien Danilo Di Luca
lors de la 20e étape du 92e Tour d'Italie, le 30 mai 2009, entre Naples et Anagni
Le coureur italien Danilo Di Luca a fait l'objet d'un contrôle antidopage positif à l'EPO avant le départ du Giro et a été suspendu provisoirement, a annoncé vendredi l'Union cycliste internationale (UCI).
La Fédération internationale a confirmé ainsi l'information révélée par la Gazzetta dello Sport, journal organisateur du Tour d'Italie.
Di Luca, 37 ans, a subi un contrôle hors compétition le 29 avril, dont les résultats d'analyse ont montré la présence d'EPO, une substance à laquelle il avait déjà été contrôlé positif en 2009.
Pour cette deuxième infraction aux règles antidopage, il risque cette fois d'être suspendu à vie.
L'Italien, sans contrat en début de saison, avait signé en avril avec l'équipe Vini Fantini (2e division). Il n'avait que deux jours de course avant le départ du Giro, dans lequel il s'est mis à plusieurs reprises en évidence, notamment dans le contre-la-montre en côte de Polsa qu'il a terminé jeudi à la 10e place.
Le coureur des Abruzzes, vainqueur du Giro en 2007, avait été contrôlé positif à deux reprises à la Cera, une EPO de troisième génération, pendant le Giro 2009 dont il avait pris la 2e place derrière le Russe Denis Menchov .
Après avoir nié dans un premier temps, Di Luca avait ensuite collaboré et avait obtenu une remise de peine, passée de deux ans à quinze mois de suspension.
Auparavant, le coureur, l'un des "golden boy" du cyclisme italien à ses débuts professionnels en 1998, avait déjà eu maille à partir avec les autorités antidopage.
© AFP/Tiziana Fabi
Le cycliste italien Danilo Di Luca
(g) avec ses avocats Federico Cecconi et Tommaso Marchese, à Rome, convoqué le 14 juillet 2007 par le comité national olympique, lors de son contrôle positif à l'EPO lors du Giro 2007
En avril 2008, Di Luca, contre qui le procureur antidopage avait requis deux ans de suspension, avait été acquitté en dernière instance par le Comité olympique italien (Coni), faute de preuves suffisamment fondées après un contrôle "anormal" lors de son Giro victorieux en 2007.
Selon l'accusation, les analyses du test sur Di Luca avaient révélé des valeurs hormonales anormalement basses laissant penser qu'il avait reçu après l'étape une perfusion d'eau ou de sérum physiologique.
La défense avait argué que l'anomalie avait "uniquement été causée par l'absorption d'un litre et demi d'eau" et les experts mandatés par le juge avaient écarté l'hypothèse d'une perfusion de plasma qui aurait pu servir à masquer la prise de produits interdits.
Auparavant, Di Luca avait été suspendu trois mois pour son implication dans l'affaire "Oil for drug" et avait dû renoncer au Championnat du monde 2007 à Stuttgart (Allemagne). Il avait été sanctionné pour avoir entretenu des relations avec le Dr Santuccione, son médecin de famille qui était aussi le personnage-clé de cette affaire de dopage datant de 2004.
Dans le Giro, l'Italien occupait après 18 étapes la 26e place du classement général, à 33 min 33 sec du porteur du maillot rose, son compatriote Vincenzo Nibali .