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© AFP/Luk BENIES
Le coureur de l'équipe Orica Caleb Ewan, vainqueur de la 7e étape du Tour d'Italie au sprint à Alberobello, le 12 mai 2017
Le sprint rajeunit sur le Giro où l'Australien Caleb Ewan (22 ans) a imité le Colombien Fernando Gaviria pour s'adjuger vendredi la 7e étape, à l'arrivée à Alberobello, dans le talon de la botte italienne.
Plus âgé d'un mois seulement par rapport à Gaviria, Ewan s'est imposé d'une demi-roue au Colombien et à l'Irlandais Sam Bennett dans un sprint très serré. L'Australien, en échec depuis le départ, a enfin touché au but dans une longue étape (224 km) de transition, entre la Calabre et les Pouilles.
Ewan, à la position très ramassée sur le vélo, a hérité du surnom très évocateur de "the Pocket Rocket" ("la fusée de poche"). En raison de son gabarit (1,65 m pour 61 kg) et de son explosivité qui lui permet de gicler près de la ligne.
Dans les rues blanches d'Alberobello, la cité des "trulli" inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, l'Australien a négocié la dernière courbe pour sortir en tête dans la courte ligne droite finale. Ni Bennett, sur l'extérieur, ni Gaviria, de l'autre côté, n'ont pu le remonter.
Le Colombien, placé dans la roue de l'Allemand André Greipel (4e sur la ligne), n'a pu réagir assez vite à l'effort d'Ewan. "Nous avons commis une erreur dans le final", a-t-il reconnu, dépité de rater un troisième succès d'étape après ceux de Cagliari (dimanche) et Messine (mercredi) mais fair-play: "Félicitations à Ewan et à son équipe. Le vainqueur a toujours raison."
Deuxième de l'étape inaugurale à Olbia, l'Australien avait gagné le sprint du peloton derrière l'Autrichien Lukas Pöstlberger. Avant de connaître toutes sortes de problèmes (déchaussement, placement) dans les arrivées suivantes.
- Deux maillots roses au départ -
"La première partie du Giro a été un peu difficile pour nous. Mais je ne me suis pas découragé", a reconnu Ewan. "Aux trois kilomètres, j'étais trop loin. J'ai dû faire l'effort pour me replacer et j'ai abordé le sprint un peu fatigué. Heureusement Luka (Mezgec) m'a bien aidé".
Le jeune homme, qui a signé la 30e victoire australienne dans le Giro depuis la première en 1982, possède des ascendances asiatiques soulignées par ses traits. Ses grands-parents maternels, venus de Corée, ont rejoint l'île-continent à la fin des années 1970. Mais, précise-t-il souvent, "je suis australien et je ne parle pas coréen".
Pour les sprinteurs, le prochain rendez-vous est fixé dans près d'une semaine, jeudi prochain, à Reggio Emilia. Pour les favoris, la vigilance est de mise dans toutes les étapes, même si les 224 kilomètres d'une longue journée ont laissé le classement inchangé.
"Il fallait faire attention", a répété le maillot rose, Bob Jungels. Le Luxembourgeois a pédalé, sur le trajet menant au départ réel de l'étape à Castrovillari, à côté d'un autre maillot rose, beaucoup plus "vintage", porté par l'acteur américain Patrick Dempsey, invité du jour. Ainsi va le Giro.
Samedi, la 8e étape conduit de Molfetta à Peschici, dans le massif très spectaculaire Gargano. Le parcours, long de 189 kilomètres, se conclut par une rampe tortueuse entre les maisons blanches de la cité qui surplombe la mer Adriatique.