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L'Allemagne confisque les sprints dans le Giro dont la 7e étape, vendredi, à Foligno, est revenue à André Greipel, deux jours après son premier succès.
En l'absence de Marcel Kittel , éliminé par un incident mécanique à 5 kilomètres de l'arrivée, Greipel a mené un sprint étourdissant qui le confirme tout en haut de la hiérarchie de cette discipline... à cinq mois du championnat du monde ultra-plat de Doha.
S'il avait surpris ses adversaires mercredi à Bénévent en lançant le sprint aux 300 mètres, en faux-plat montant, le "Gorille de Rostock" a couru tout autrement à Foligno. Mal placé aux 500 mètres, il a trouvé l'ouverture dans la courte ligne droite finale (160 m) pour passer en force au centre de la chaussée.
L'Italien Giacomo Nizzolo, toujours en quête de son premier succès d'étape, s'est résigné à la deuxième place, un rang qu'il occupe pour la... 8e fois dans le Giro. Son compatriote Sacha Modolo, en tête dans la ligne droite, s'est classé troisième devant le jeune australien Caleb Ewan (21 ans), un sprinteur de poche (1,65 m pour 61 kg) débordé dans les derniers hectomètres.
Dans le Giro, auquel il participe pour la quatrième fois, Greipel a d'ores et déjà amélioré son meilleur score. Lors de ses trois premières venues, il s'était contenté de gagner une étape.
- Doha pour rendez-vous -
En égalant le score 2016 de Kittel, triomphateur dans les deux premiers sprints aux Pays-Bas, l'Allemand a signé aussi le 30e succès d'un coureur de son pays. La série est en cours, pour peu que Greipel et Kittel (en difficulté dans le dernier col du jour) préservent leurs forces jusqu'à la 12e étape, jeudi prochain à Bibione, la prochaine arrivée propice à un sprint massif.
Le "Gorille" a pris rang aussi pour obtenir des responsabilités au sein de son équipe nationale qui aura l'embarras du choix à Doha. "J'ai déjà prouvé que je peux être compétitif après 250 kilomètres. Mais c'est en octobre et nous sommes en mai", a rappelé Greipel tout en reconnaissant qu'il serait "triste" s'il ne pouvait pas défendre ses chances au Qatar.
L'équipe Lotto, comblée par son sprinteur de choc (1,84 m pour 81 kg) désormais en tête du classement par points, s'est félicitée aussi du maillot de meilleur grimpeur endossé par le Belge Tim Wellens, le vainqueur de l'étape précédente à Roccaraso. En trois jours, la formation belge a donc gagné trois fois, une série qui n'avait plus été réussie depuis le Giro 2013 (Visconti, Intxausti et Visconti pour la Movistar).
Pour le porteur du maillot rose, le Néerlandais Tom Dumoulin, la traversée des Abruzzes à l'Ombrie, sous un ciel changeant, s'est apparentée à une transition entre averses et soleil. Avant la 8e étape, longue de 186 kilomètres entre Foligno et Arezzo, qui doit emprunter dans son final les chemins en terre (sur 6400 mètres) de l'Alpe di Poti.
Le sommet de ce col, classé en deuxième catégorie à 18 kilomètres de l'arrivée, est suivi d'une descente très technique vers Arezzo où l'arrivée est jugée en montée (5 %). "Même si c'est boueux à cause de la pluie, je ne m'attends pas à ce qu'il y ait de grandes différences", estime Dumoulin, visiblement serein.