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© AFP/Luk BENIES
L'Allemand Andre Greipel, vainqueur au sprint de la 2e étape du Giro, le 6 mai à Tortoli en Sardaigne
A 34 ans, l'Allemand Andre Greipel, alias le "Gorille de Rostock", a endossé pour la première fois le maillot de leader d'un grand tour après sa victoire dans la 2e étape du Giro, samedi, à Tortoli.
Nouveau maillot rose, Greipel a fait coup double pour la deuxième des trois journées en Sardaigne. Il a signé son 7e succès d'étape dans le Giro et a poursuivi sa série d'une implacable régularité.
A chaque fois qu'il est venu sur le Giro, depuis sa première participation en 2008, l'athlétique coureur allemand (1,84 m pour 75 kg) a gagné au moins une étape. Cette fois, il s'est imposé dès le deuxième jour, au lendemain de sa troisième place décrochée à Olbia, au nord-est de l'île.
Dans le sprint, Greipel a été débarrassé involontairement d'un sérieux rival, l'Australien Caleb Ewan, deuxième la veille. Ewan, au contact avec le Colombien Fernando Gaviria , a déchaussé alors que Greipel était en train de se lancer dans son sillage.
"Ce n'était pas une journée facile", a souligné le vainqueur du jour. "On a passé plus de six heures sur le vélo (pour 221 km). Je suis fier de la victoire et de ce maillot que je dédie à ma mère".
Le match entre les trois favoris du sprint a donc tourné en faveur du plus expérimenté d'entre eux. Professionnel depuis 2005, Greipel affiche quelque 140 victoires à son palmarès, dont 4 pour la seule année 2017.
- La crevaison de Zakarin -
Au contraire de son compatriote Marcel Kittel et de quelques autres sprinteurs de premier plan (Cavendish, Sagan, Kristoff, Démare, Bouhanni, etc), l'Allemand est présent sur le Giro. Quitte à s'en aller avant terme, comme il l'a fait lors de ses précédentes venues.
Avant même le départ d'Alghero, Greipel l'a d'ailleurs annoncé à demi-mot. Il est vrai qu'à partir de la 14e étape, les sprinteurs n'ont plus rien à se mettre sous la dent. Pas même le dernier jour puisque la dernière étape se court sous la forme d'un "chrono" individuel.
Les favoris pour le maillot rose sont restés sur leur garde dans cette étape très ventée, surtout dans sa partie initiale. Mais aucune attaque n'a été enregistrée hormis une échappée de cinq coureurs qui a permis à Daniel Teklehaimanot d'endosser le maillot de meilleur grimpeur. Il est le premier Erythréen à porter cette tenue dans le Giro.
Seule victime notable du jour, le Russe Ilnur Zakarin, un candidat aux premières places, a payé une crevaison survenue à 8 kilomètres de l'arrivée. Ses coéquipiers ont mené une vive course-poursuite pour revenir sur la queue du peloton mais Zakarin a franchi la ligne avec un retard de 20 secondes.
Les sprinteurs, surpris la veille par l'Autrichien Lukas Pöstlberger, devraient avoir une autre opportunité, dimanche, pour la troisième journée sarde.
De Tortoli à Cagliari, tout au sud de l'île, les routes sont planes mais exposées au vent sur le littoral. Au bout des 148 kilomètres, un transfert aérien est prévu pour les coureurs. C'est déjà la Sicile, l'autre grande île italienne, qui se profile à l'horizon du Giro !