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Pour son arrivée dans la péninsule, le Giro a parlé italien mardi avec le succès de Diego Ulissi dans la 4e étape à Praia a Mare, en Calabre, tout au sud de la botte.
Le premier succès italien a coïncidé avec la (re)prise du maillot rose par le Néerlandais Tom Dumoulin, qui l'aura laissé une journée seulement à l'Allemand Marcel Kittel , en tête au sortir des trois premières étapes aux Pays-Bas.
Dans un final typé pour les puncheurs, Ulissi s'est dégagé en force d'un petit groupe au seuil des dix derniers kilomètres. En haut de la pente raide de la via del Fortino, jusqu'à 18 %, le Toscan a basculé avec une vingtaine de secondes d'avance sur le peloton des favoris réduit à une trentaine d'éléments.
Sur la ligne installée en front de mer, l'Italien (vainqueur pour la 5e fois dans le Giro) a préservé un avantage limité à une poignée de secondes. Tom Dumoulin, sorti dans la ligne droite finale, s'est classé deuxième ("J'ai essayé de gagner l'étape mais Ulissi était trop fort", a-t-il déclaré), devant son compatriote Steven Kruijswijk, avant que l'Espagnol Alejandro Valverde règle le groupe pour la quatrième place.
Aucun favori n'a lâché prise dans ce final intense, digne d'une semi-classique sous le soleil de Calabre. Dans la via del Fortino, Valverde a fait jeu égal avec l'Italien Vincenzo Nibali , quelques rangs devant son compatriote Mikel Landa.
- Entame catastrophique pour les Français -
"J'ai souffert de la chaleur", a reconnu Landa, qui, aidé par l'Irlandais Nicolas Roche, a recollé au groupe sans être en réel danger. Tout comme le Russe Ilnur Zakarin (7e) et le Colombien Esteban Chaves (9e), deux hommes aux aguets qui présentent le profil de trouble-fête dans ce Giro ouvert.
Seule victime de l'étape parmi les coureurs de haut de tableau, Alexandre Geniez (9e du Giro 2015) a jeté l'éponge. Souffrant d'un poignet deux jours après sa chute aux Pays-Bas, le coureur de la FDJ a renoncé et privé le camp français de son dernier atout pour le classement général après la perte dimanche de Jean-Christophe Péraud.
La course, qui commence si mal pour les Français malgré le baroud de deux équipiers de Péraud (Bonnafond, Domont) à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée, se poursuit sous de bons auspices pour les Néerlandais.
Dumoulin a récupéré le maillot rose après l'intérim de Kittel, lequel a été logiquement débordé sur les montées du final. Il dispose désormais d'un matelas de 20 secondes qui lui donne une marge sur le champion du Luxembourg Bob Jungels et sur Ulissi.
Mercredi, la 5e étape relie Praia a Mare à Bénévent, à l'est de Naples. Le parcours de 233 kilomètres se conclut par un faux-plat en légère montée dans l'antique cité des Samnites, ce peuple guerrier qui contraignit les Romains à passer par les fourches caudines, un site tout proche de la ville.
Kittel, qui fête mercredi son 27e anniversaire, a l'occasion de gagner une troisième fois.