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Le Gorille de Rostock, le surnom de l'Allemand André Greipel, a répondu une nouvelle fois présent dans le Giro dont il a emporté mercredi, à Bénévent, la 5e étape devant le Français Arnaud Démare.
A chaque fois qu'il a pris le départ du Giro, Greipel a enlevé une étape. Tant en 2008, quand il devait cohabiter avec son rival britannique Mark Cavendish , qu'en 2010 et 2015. Mais son début de saison en retrait (trois succès seulement) et les sprints ravageurs de son compatriote Marcel Kittel , samedi et dimanche dernier, l'avaient rejeté provisoirement hors de la lumière.
A Bénévent, l'Allemand au gabarit solide s'est rappelé au souvenir de tous ses adversaires. Le dominateur des sprints du Tour 2015 -quatre étapes- s'est imposé en force, de surcroît dans une arrivée jugée en légère montée qui ne semblait pas idéale pour lui.
Sur la ligne, Greipel a relégué à plusieurs longueurs Démare, déjà deuxième samedi dernier à Nimègue pendant le séjour néerlandais du Giro. "Il y a eu un temps mort et Greipel en a profité", a expliqué le Français, vainqueur du dernier Milan-Sanremo.
La démonstration du Gorille, 33 ans, a conforté l'Allemagne dans sa domination sur le sprint avec Marcel Kittel , qui a reconnu "n'avoir pas eu les jambes" dans cette fin d'étape, et aussi John Degenkolb , blessé en début d'année mais en reprise de compétition.
- Le sandwich de Dumoulin -
"Marcel est plus jeune, il est dur à battre mais je travaille en ce sens", a déclaré Greipel. "Mais le sprint ne se résume pas à nous deux. Il y a beaucoup d'autres bons sprinteurs".
Cette longue étape de 233 kilomètres -près de six heures sur le vélo pour les concurrents du Giro- dans le sud a laissé la hiérarchie inchangée entre les favoris, hormis pour l'Espagnol Alejandro Valverde qui a grappillé 4 secondes dans le final.
Valverde, désormais à 1 seconde de l'Italien Vincenzo Nibali , s'est rapproché à 27 secondes du maillot rose porté par Tom Dumoulin, pour sa part en demi-teinte durant cette journée à la chaleur lourde sur le Basilicate et la Campanie.
"Je n'ai pas eu de très bonnes sensations. J'espère retrouver les mêmes jambes que pendant l'étape précédente", a souri le Néerlandais qui a avalé un sandwich à l'omelette avant de se soumettre aux questions des journalistes à la permanence: "Entre le protocole, le contrôle antidopage et la conférence de presse, le temps est long !"
Sans paraître autrement inquiet, le maillot rose a évoqué la prochaine étape et la montée finale, longue de 16,8 kilomètres à 4,8 % de pente moyenne. "Ce n'est pas trop raide, elle est adaptée à mes caractéristiques", a estimé Dumoulin qui avait résisté l'an passé, dans la Vuelta, sur des cols plus sélectifs.
Cette ascension en paliers jusqu'à l'altitude de 1572 mètres, sur les hauteurs de Roccaraso, dans la froide région des Abruzzes, concluera jeudi l'étape longue de 157 kilomètres de Ponte. Pour les favoris, c'est le premier test en moyenne montagne.