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Le Giro, pour l'instant aux mains de Cadel Evans , s'est donné mercredi à Savone un autre vainqueur australien, Michael Rogers , en conclusion de la 11e étape.
Rogers, ancien triple champion du monde du contre-la-montre, a livré un solo d'une vingtaine de kilomètres, le plus souvent en descente, pour enlever son premier succès d'étape dans un grand tour. A 34 ans et pour sa troisième participation au Giro (9 fois au TOUR DE FRANCE).
L'Australien, lieutenant depuis l'an passé de l'Espagnol Alberto Contador , a d'autant plus apprécié sa victoire qu'il n'a renoué avec la compétition que fin avril, dans Liège-Bastogne-Liège. En raison d'un contrôle antidopage positif (clenbutérol) en octobre dernier lors de la Japan Cup.
Rogers a fini par être blanchi par l'Union cycliste internationale (UCI) qui a jugé recevable l'explication avancée, une consommation de viande contaminée (en Chine) avant son déplacement au Japon. "Cela fait partie des moments difficiles de la vie", a reconnu le vainqueur du jour, marié à une Italienne et venu sur le Tour d'Italie avant tout pour retrouver la condition.
Pour l'Australie, qui compte désormais trois victoires d'étape (Orica, Matthews, Rogers) et une quasi main-mise sur le maillot rose (6 jours pour Matthews, série en cours pour Evans), le Giro se passe au mieux. Même si Evans se montre vigilant... et quelque peu irrité.
Un "chrono" dans les vignes
Au lendemain de la perte d'un coéquipier (Eijssen), le maillot rose s'est inquiété de la chute du précieux Steve Morabito, le Suisse jusqu'à présent son premier lieutenant en montagne. Evans a demandé à l'équipe Androni, en chasse derrière l'échappée du jour, de se relever pour permettre à Morabito de rentrer. En vain, évidemment.
"On n'est le vassal de personne, pas même de Cadel Evans ", a répondu indirectement le directeur sportif de la modeste formation italienne, Gianni Savio, qui a enfoncé le clou: "On s'est montré fair-play, on a ralenti l'allure le temps de savoir qu'il n'y avait pas de blessés graves". Au contraire du comportement controversé d'Evans qui avait fait rouler son équipe à fond après la chute massive de Cassino (6e étape).
Le choix tactique d'Androni a provoqué l'échec d'une échappée d'envergure (14 coureurs) dans cette longue étape ensoleillée de 249 kilomètres bouclée à près de 43 km/h de moyenne. Mais les hommes du classement général se sont observés à la veille du premier grand contre-la-montre individuel, jeudi, sur 41,9 kilomètres.
De Barbaresco à Barolo, deux vignobles réputés du Piémont, le parcours présumé exigeant propose deux montées, la première étant classée en 4e catégorie (3,1 km à 5 %).
"Evans a l'expérience et la force, a estimé Rogers. Pour moi, c'est le favori". Sans se risquer à pronostiquer l'écart que peut creuser l'Australien sur ses trois principaux adversaires (Quintana, Uran, Pozzovivo)...