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L'Allemand Marcel Kittel a marqué de son empreinte le Giro dès le premier sprint massif, samedi à Belfast, à l'arrivée de la deuxième étape d'une épreuve qu'il n'avait encore jamais disputée.
Le géant venu d'Erfurt ((1,88 m pour 82 kg) a régalé le public irlandais d'une impressionnante progression. A l'exemple de ses démonstrations de juillet dernier, dans le TOUR DE FRANCE 2013 dont il avait gagné quatre étapes.
A la veille de fêter son 26e anniversaire, l'Allemand de l'équipe Giant a dominé tous ses adversaires sur la ligne droite finale de 300 mètres. Nacer Bouhanni , qui a lancé le sprint de très loin sans parvenir à surprendre son rival, s'est incliné nettement. "J'ai coincé dans les 50 derniers mètres", a expliqué le Français de la FDJ.fr.
Les autres sprinteurs (Nizzolo 3e, Viviani 4e, Swift 7e) ont été surclassés en conclusion de cette étape de 219 kilomètres qui a visité la côte nord-est de l'île, sur une route panoramique aux paysages spectaculaires. Le seul à se consoler très vite de ce dénouement a été le jeune australien Michael Matthews , 8e de l'étape mais tout heureux d'endosser le maillot rose.
Matthews, 23 ans, a pris la place de son coéquipier canadien Svein Tuft. Comme le Sud-Africain Daryl Impey l'avait fait l'an passé dans le TOUR DE FRANCE en succédant à l'Australien Simon Gerrans . L'effet du contre-la-montre par équipes qui permet à une formation (Orica en l'occurrence) de placer plusieurs coureurs en haut du classement.
- Sous la pluie -
"Je ne m'attendais pas à porter le maillot rose", a déclaré Matthews, champion du monde espoirs (à domicile) en 2010 et vainqueur de deux étapes l'an passé pour ses débuts dans la Vuelta.
Kittel, pour sa part, affiche désormais des victoires dans les trois grands tours (France, Italie, Espagne). En attendant probablement d'arrondir son total, tant il paraît logique d'attendre de sa part un et sans doute plusieurs autres succès dans les prochaines étapes favorables aux sprinteurs.
"Maintenant, je vais pouvoir être plus relax", a d'ailleurs estimé le souriant coureur allemand qui a évoqué ce départ de Belfast inédit dans l'histoire du Giro: "L'accueil irlandais a été vraiment chaud. A part le temps..."
Sous la pluie qui est tombée presque sans interruption, son équipe a contribué à la poursuite derrière l'échappée du jour (Armée, Tjallingii, Romero, Fedi), lancée dès le 3e kilomètre. Le Néerlandais Maarten Tjallingii, le plus tenace, a résisté jusqu'à 3500 mètres de la ligne.
En tête sur plus de 210 kilomètres et désormais porteur du maillot azur de meilleur grimpeur, Tjallingii a fait presqu'aussi bien que dans Milan-Sanremo, en mars dernier. Le vétéran (36 ans) néerlandais avait ouvert la course sur plus de 250 kilomètres.
Dimanche, pour sa troisième et dernière journée en Irlande avant le voyage aérien vers l'Italie, la course relie Armagh (Irlande du Nord) à Dublin sur un parcours de 187 kilomètres qui présente pas moins de 7 virages dans les 4 derniers kilomètres.