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© AFP/Luk Benies
L'Italien Luca Paolini fête sa victoire à l'issue de la 3e étape du Giro reliant Sorrento à Marina di Ascea le 6 mai 2013
Un an après avoir couru sur la défensive pour gagner le Giro, le Canadien Ryder Hesjedal s'est transformé en attaquant dans l'édition 2013, lundi, à Marina di Ascea, où l'Italien Luca Paolini a gagné la 3e étape et pris le maillot rose.
Dans cette étape au mille virages, Hesjedal, imité par l'Italien Vincenzo Nibali , a tenté d'utiliser le final, une montée située à 20 kilomètres de l'arrivée et surtout une descente acrobatique vers le littoral.
A l'arrivée, le gain comptable entre les favoris s'est limité aux bonifications d'arrivée. A l'avantage de l'Australien Cadel Evans , qui a réglé le groupe pour la deuxième place (12 sec), et de Hesjedal, récompensé par 8 secondes.
Le Britannique Bradley Wiggins , qui aura pu découvrir après la course la prise de position officielle de son équipe en faveur de son coéquipier Chris Froome pour le Tour, n'a rien cédé à ses rivaux dans cette journée de haute tension nerveuse. Mais il a dû s'appuyer sur ses équipiers (Henao surtout) pour revenir dans la descente.
Au bilan, l'Italien Michele Scarponi a été la seule victime du jour parmi les candidats au podium. Le vainqueur du Giro 2011, qui suivait deux coureurs de l'équipe Blanco (Gesink, Kruijswijk), a chuté derrière eux dans un virage en épingle, à moins de 6 kilomètres de la ligne.
"J'ai instinctivement touché les freins et j'ai fini par terre", a expliqué Scarponi qui, à la différence des deux Néerlandais, n'a pu repartir tout de suite sur son vélo. Dépanné par un coéquipier (Stortoni), il a franchi la ligne 44 secondes après ses adversaires directs.
Dans la petite ville en fête de Marina d Ascea, les honneurs sont revenus à un débutant de 36 ans, Luca Paolini, qui a dû attendre sa... quatorzième saison chez les professionnels pour découvrir la course-phare de son pays.
Longtemps au service de l'ancien champion du monde Paolo Bettini , l'Italien s'est surtout consacré aux courses d'un jour. Habitué jusqu'à présent des places d'honneur (3e du championnat du monde 2004), il a passé la vitesse supérieure cette saison en gagnant fin février le Circuit Het Nieuwsblad et en jouant les premiers rôles dans Milan-Sanremo (5e).
"J'ai couru aujourd'hui comme dans une classique", a-t-il souligné en racontant sa course, la vigilance nécessaire pour suivre Hesjedal et l'Italien Valerio Agnoli au début de la descente, le punch pour contrer le Colombien Rigoberto Uran à 6,5 kilomètres de l'arrivée.
Paolini s'est même offert le luxe de savourer son succès avant la ligne: "Je savais qu'après notre bon contre-la-montre par équipes, je prenais le maillot rose si je gagnais."
Nanti d'une avance de 17 secondes au classement sur Wiggins, le Milanais occupe cependant une position fragile avant la 4e étape, longue mardi de 246 kilomètres entre Policastro Bussentino et Serra San Bruno.
Une montée de 12,8 kilomètres (à 5,5 % de pente), prolongée par 6700 mètres de replats descendants, mène à l'arrivée, jugée dans la moyenne montagne de Calabre (sud). Tout au fond de la botte.