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© AFP/Luk BENIES
Le Colombien Fernando Gaviria
avec le maillot rose de leader du Giro, le 7 mai 2017 à Cagliari
Fernando Gaviria , le missile venu de Colombie, a poursuivi la valse des leaders du Giro, dimanche, en endossant le maillot rose après son succès dans la 3e étape à Cagliari, pour la dernière journée en Sardaigne.
En trois jours, le rose a été porté par trois coureurs différents. Gaviria a été précédé par l'Autrichien Lukas Pöstlberger et l'Allemand André Greipel, lequel a payé au prix fort un saut de chaîne dans le final, quand l'équipe Quick-Step a réalisé un coup de force.
Sur les routes menant à Cagliari, au sud de la Sardaigne, le vent de côté a incité les coéquipiers de Gaviria à provoquer des bordures. En premier lieu, le Luxembourgeois Bob Jungels, le leader du groupe qui vise une place en haut de tableau après sa sixième place de l'année passée (meilleur jeune).
Jungels, Gaviria et quatre de leurs coéquipiers ont accéléré à dix kilomètres de l'arrivée et ont creusé immédiatement l'écart sur le peloton fractionné en plusieurs parties. Greipel, pour son malheur, a rétrogradé et son équipe s'est employée ensuite pour limiter l'écart qui s'est élevé à une douzaine de secondes sur la ligne.
Au sprint, Gaviria s'est imposé nettement sur l'Allemand Rudi Selig et l'Italien Giacomo Nizzolo, deux fois lauréat du classement par points dans le Giro mais toujours en quête d'un succès d'étape. Il a signé la 21e victoire d'étape pour la Colombie depuis Cochise Rodriguez en 1973.
- Un pronostic pour l'Etna -
"C'est une joie énorme après tout ce travail de l'équipe", a exulté le jeune Colombien (22 ans), en échec lors des deux premières étapes: "Je me sentais mal, j'étais désolé pour mes coéquipiers. J'avais fait beaucoup de sacrifices pour être prêt dès le début du Giro mais je n'avais pas les bonnes jambes."
"Toutes les équipes savaient qu'il y aurait du vent de côté dans le final. Nous étions devant, mes coéquipiers étaient très forts, ils y sont allés à fond", a expliqué Gaviria, tout heureux d'être congratulé par sa famille, notamment sa soeur aînée Juliana venue avec son époux Fabian Puerta qui est lui-même un spécialiste de la vitesse et du keirin sur la piste.
Le vainqueur du jour s'est lui aussi signalé dans les vélodromes par deux titres mondiaux acquis sur l'omnium (2015 et 2016). Révélé par son succès dans la 1re étape du Tour de San Luis 2015 (devant Cavendish), il a rejoint l'année suivante l'équipe Quick-Step et a frôlé la victoire dès ses débuts dans Milan-SanRemo.
"Nous voulions gagner avant la journée de repos pour en profiter complètement", s'est réjoui Gaviria. "Je vais pouvoir passer deux jours en rose". Les concurrents du Giro ont en effet une pause, lundi, après le transfert aérien en Sicile, avant de reprendre la course et gravir mardi l'Etna.
"Je ne pense pas qu'il y aura des écarts (entre les favoris). Je crois que c'est Bob Jungels qui va prendre le maillot", a pronostiqué le vainqueur du jour. "Il a roulé pour moi aujourd'hui, ça lui a permis de prendre quelques secondes". Dix précisément sur les deux têtes d'affiche du Giro, l'Italien Vincenzo Nibali et le Colombien Nairo Quintana , à égalité de temps après les trois premières étapes.