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© AFP/LUK BENIES
Le coureur colombien de la Quick-Step Fernando Gaviria
vainqueur de la 12e étape du Giro, le 18 mai 2017 à Reggio Emilia
Le cyclisme italien, toujours en quête d'un succès sur "son" Tour, a subi un nouvel échec dans la 12e étape, jeudi, à Reggio Emilia où le Colombien Fernando Gaviria s'est imposé pour la troisième fois au sprint.
A l'image de Nacer Bouhanni qui avait gagné trois étapes au sprint en 2014 et ramené le maillot du classement par points, Gaviria réussit une performance de haut vol dans les sprints de cette 100e édition. Pour lui, Reggio Emilia a succédé à deux ports des grandes îles italiennes, Cagliari en Sardaigne (3e étape) et Messine en Sicile (5e étape).
Dans la ville d'Emilie-Romagne, où le Britannique Geraint Thomas , en souffrance, a perdu encore une poignée de secondes, le jeune Colombien de 22 ans a bénéficié du travail de son équipe, surtout de l'Argentin Maximiliano Richeze qui avait pourtant été retardé par une crevaison à l'approche des dix derniers kilomètres. Sur la ligne, il a battu nettement l'Italien Jakub Mareczko, déjà deuxième à Messine.
Avec Mareczko, un jeune coureur de 23 ans qui défend les couleurs d'une équipe de deuxième division (Wilier), c'est tout le cyclisme italien qui continue à attendre. Pour la première fois de son histoire, le Giro ne compte aucun Italien vainqueur d'étape après les douze premières journées. Le précédent "record" datait de 2010 quand Filippo Pozzato s'était imposé dans la 11e étape à Porto Recanati.
Les explications sont multiples, de l'avis des médias italiens. En premier lieu, les absences de plusieurs coureurs qui ont déjà gagné des étapes (Aru, Ulissi, Brambilla, Viviani) ou sont susceptibles de le faire (Colbrelli, Felline) et la part moins importante dans le peloton des coureurs de la péninsule qui restent toutefois majoritaires (43 au départ d'Alghero).
- La dernière occasion du 'Gorille' -
Mais, pour la première fois, l'Italie n'est plus représentée par une équipe dans la première division du cyclisme (WorldTour). Elles étaient encore au nombre de... neuf, voici quinze ans.
Les deux formations battant pavillon italien dans le Giro 2017 ne doivent leur présence qu'à une invitation des organisateurs. "Nous devons avoir l'humilité de procéder à une réorganisation. Pas seulement du professionnalisme mais de toute la filière du cyclisme", a estimé le champion olympique 2004 et ex-sélectionneur, Paolo Bettini , dans le journal organisateur du Giro, la Gazzetta dello Sport.
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Fernando Gaviria
fête sa 3e victoire sur le Tour d'Italie, le 18 mai 2017 à Reggio Emilia
Sans sprinteur du niveau de Mario Cipollini et Alessandro Petacchi qui ont accumulé les succès dans les décennies 1990 et 2000, le pays de Coppi et Bartali peine à concrétiser. Depuis le départ, les cinq étapes conclues par un sprint sont revenues à l'Allemand André Greipel, à l'Australien Caleb Ewan et, bien évidemment, à Gaviria, le plus rapide du lot en l'absence des autres spécialistes (Kittel, Cavendish, Sagan, etc.).
"Le meilleur sprinteur, c'est Greipel", a tempéré Gaviria en rendant hommage à son aîné de 34 ans. "C'est lui qui a gagné le plus de courses. Il est un exemple pour nous. Mais, sur ce Giro, c'est moi qui suis le plus en forme".
A Reggio Emilia, Greipel n'a pu lutter pour la victoire (8e). Il aura une autre chance, la dernière, à Tortona, en conclusion de la 13e étape longue de 167 kilomètres et uniformément plane. Après cette ultime opportunité, le "Gorille" de Rostock rentrera probablement chez lui. Gaviria, lui, a annoncé qu'il comptait continuer jusqu'à Milan pour ramener le maillot cyclamen du classement par points.