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© AFP/Luk BENIES
Le Colombien Fernando Gaviria
sur la ligne d'arrivée à Messine, le 10 mai 2017 après la 5e étape du 100e Giro d'Italia
Après la Sardaigne, Fernando Gaviria a conquis la Sicile mercredi à Messine, où le jeune sprinteur colombien a enlevé au sprint la 5e étape du Giro.
Plus d'une longueur d'avance sur la ligne ! Gaviria, qui refuse son surnom de "missile" trop guerrier à son goût, a réglé sans coup férir le peloton du Giro. Il a complété magistralement la fête de l'équipe Quick-Step, déjà satisfaite par le maillot rose du Luxembourgeois Bob Jungels.
"Un très bon sprint", a commenté le vainqueur du jour. "L'équipe a été parfaite, elle m'a emmené au moment le plus approprié compte tenu du vent de face dans la ligne d'arrivée".
L'Irlandais Sam Bennett, rétabli de ses ennuis de santé du début de Giro, a été le premier à lancer le sprint. Mais il a payé ses efforts et Gaviria, à pleine vitesse, l'a débordé aisément. Le Colombien, facile d'allure, a même pu regarder sur sa gauche et lever les bras avant de franchir la ligne.
"J'espère arriver à Milan", a déclaré Gaviria qui court son premier grand tour et porte le maillot cyclamen de leader du classement par points. "Si je vais jusqu'au terme du Giro, je serai un autre Fernando. Le 'ragazzo' sera devenu un homme".
Le podium de ce sprint a marqué le rajeunissement de la catégorie en l'absence de plusieurs spécialistes parmi les meilleurs (Kittel, Sagan, Kristoff, Bouhanni, Démare, etc). Derrière Gaviria (22 ans), les places ont été prises par l'Italien Jakub Mareczko (23 ans) et Bennett (26 ans), au détriment de l'Allemand André Greipel (34 ans), quatrième cette fois.
- L'aveu de Nibali sur Quintana -
© AFP/Luk BENIES
Fernando Gaviria
(Quick-Step), le 10 mai 2017 à Messine sur le podium de la 5e étape du Giro
Déjà vainqueur à Cagliari (Sardaigne) dimanche dernier, Gaviria a signé la 23e victoire d'étape colombienne dans le Giro. En attendant mieux puisque trois étapes s'annoncent favorables aux sprinteurs, la prochaine vendredi à Alberobello, et d'autres aux grimpeurs dont un autre Colombien, Nairo Quintana , est le chef de file.
Cette étape de 159 kilomètres, sans exigence au lendemain de l'ascension de l'Etna, a permis au moins aux téléspectateurs de sourire devant un gag, rare mais récurrent dans le cyclisme. Le Slovène Luka Pibernik est sorti du peloton pour franchir la ligne en premier et lever les bras en signe de victoire.
Incrédule, Pibernik a vu le peloton le dépasser et poursuivre sa route. Il restait en effet un tour de circuit (6 km) à accomplir dans les roues de Messine ! Le paradoxe étant que Pibernik est un coéquipier de l'enfant du pays, Vincenzo Nibali , fêté chaleureusement dans sa ville natale où le maire l'a rejoint sur le podium devant la foule des "tifosi".
Invité dans l'émission d'après-course de la RAI (télévision publique italienne), Nibali a consenti à évoquer ses relations avec Quintana, le favori de la course. "Nous sommes rivaux, c'est normal, Nairo est là aussi pour gagner", a-t-il dit avant d'admettre: "Nous ne nous aimons pas. Je n'ai pas avec lui les rapports que je peux avoir avec (Fabio) Aru. Ou les mêmes conversations par exemple qu'avec (Alberto) Contador".
Jeudi, la 6e étape relie Reggio de Calabre, tout au sud de la botte, à Terme Luigiane, où l'arrivée jugée en côte (2 km à 5,3 %) avantage les puncheurs. Laurent Jalabert (en 1999) et l'Italien Stefano Garzelli (2003) sont les derniers vainqueurs dans la station thermale de Calabre.