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© AFP/Luk Benies
L'Allemand John Degenkolb
célèbre sa victoire sur la 5e étape du Giro, le 8 mai 2013
L'Allemand John Degenkolb , aussi adroit que rapide, s'est adjugé mercredi la cinquième étape du Tour d'Italie après une arrivée chaotique à Matera (sud) à cause d'une chute massive.
S'il a eu la chance de passer à travers la chute de l'un de ses coéquipiers (Luka Mezgec) dans l'avant-dernier virage, à 1200 mètres de la ligne, Degenkolb a manifesté un sang-froid de haute volée.
Gêné par l'empilage qui s'est produit sur la route détrempée par l'orage (plusieurs coureurs ont chuté au même endroit), l'Allemand de l'équipe Argos a déchaussé pour contourner le groupe et se relancer sans attendre. Il s'est élancé aussitôt à la poursuite de l'Italien Marco Canola, le seul à ne pas avoir été gêné pour la bonne raison qu'il menait le peloton à ce moment-là.
Canola, qui possédait plusieurs dizaines de mètres d'avance, a eu la victoire en vue au bout de la ligne droite de 800 mètres en faux-plat montant. Mais le jeune Italien, qui pouvait apporter un deuxième succès en deux jours à son équipe Bardiani après celui d'Enrico Battaglin à Serra San Bruno, a faibli.
Degenkolb, plus puissant, l'a débordé au prix d'un effort total. "Je ne savais plus où je me trouvais, tellement l'effort était violent", a lâché l'Allemand, qui a dû s'asseoir à même la chaussée après ce sprint épuisant, cette course-poursuite.
Selon un premier bilan, aucune blessure grave n'a été à déplorer dans cette chute massive qui est survenue dans un final très nerveux. "L'allure était très haute. On pouvait s'attendre à ce que ça tombe", a reconnu Degenkolb.
Le violent orage qui s'était abattu durant l'après-midi sur la ville, au point que des ruisseaux dévalaient la ligne d'arrivée, a ajouté à la difficulté de ce final, souvent tumultueux à Matera. Lors de la dernière venue du Giro, le vainqueur (McEwen) avait été déclassé pour avoir tassé le deuxième (Baldato) contre les barrières.
Hormis Degenkolb, qui a gagné l'an passé cinq étapes de la Vuelta, aucun sprinteur n'a pris place en haut du classement. Les autres sprinteurs, tel le champion de France Nacer Bouhanni , ont été bloqués par l'incident ou, comme le Britannique Mark Cavendish , ont été lâchés dans la montée située à 20 kilomètres de l'arrivée.
Les dernières tentatives, entre autres celle du Français Hubert Dupont, repris dans les rues en pente de Matera à 3 kilomètres de la ligne, n'ont pas abouti. Avant que la glissade du Slovène Luka Mezgec redistribue les cartes.
Jeudi, les sprinteurs disposent d'une nouvelle chance dans une étape à leur convenance, entre Mola di Bari et Margherita di Savoia (sud).
Le parcours de 169 kilomètres, sans aucune difficulté de relief, se conclut par deux tours d'un circuit de 16,6 kilomètres autour de la ville qui porte le patronyme de la première reine d'Italie laquelle a aussi donné son nom à la célèbre pizza, aux couleurs nationales (vert pour le basilic, blanc pour la mozzarella, rouge pour la tomate).