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Les Néerlandais ont fait la fête par milliers de vendredi à dimanche lors du grand départ du Tour d'Italie dans la région d'Apeldoorn mais, sur le plan sportif, les trois premières étapes ont livré peu d'enseignements. Bilan d'un week-end ensoleillé.
. Succès populaire
Il y avait, selon la police, près de 80.000 spectateurs le long des dix kilomètres du chrono d'ouverture vendredi à Apeldoorn. Samedi et dimanche, à Nimègue et Arnhem, le même succès était au rendez-vous. Les autorités locales avaient, il est vrai, fait monter la pression les jours précédant la course à grand renfort d'actions de promotion et en mettant du rose partout dans les villes. Le beau temps et les performances de la star locale, Tom Dumoulin (vainqueur de la première étape, deux jours avec le maillot rose), ont encouragé les Néerlandais à se mettre aux bords des routes. "Ce fut une expérience fantastique", s'est félicité un autre Néerlandais, Maarten Tjallingii, porteur pour sa part du maillot de la montagne.
. Sécurité assurée
Le maire de Nimègue avait ouvertement redouté des problèmes de sécurité liés à la menace terroriste et aux rassemblements de foule. "Il n'y avait pas de menace précise et pas de quoi s'affoler. Mais, dans le contexte actuel, il faut être attentif", avait dit Hubert Bruls dans la presse locale. Les forces de l'ordre étaient en nombre sur les sites d'arrivée et de départ, patrouillant souvent à... vélo. Et des fouilles de sacs ont été effectuées de manière aléatoire sans que cela pèse sur l'ambiance.
. Sprinteurs comblés
Au sein du peloton, si certains appréhendaient ces trois premières étapes (surtout si le temps avait été mauvais), les sprinteurs se disaient ravis. "Les organisateurs des grands Tours pensent de moins en moins à nous ces dernières années. Ces étapes aux Pays-Bas nous ont permis de faire la Une des journaux. Ca fait du bien", expliquait l'Italien Elia Viviani , 2e dimanche derrière l'intouchable Marcel Kittel , désormais leader du Giro. "Les routes néerlandaises sont parfaites pour nous et favorisent bien sûr les arrivées au sprint. Donc, je ne vais pas critiquer ce choix de débuter le Giro à l'étranger", avait dit le sprinteur allemand André Greipel, à la veille du départ.
. Favoris tièdes
"Les étapes en ligne aux Pays-Bas vont être très dangereuses. Elles pourraient être fatales à certains grimpeurs". Favori théorique du Giro, l'Italien Vincenzo Nibali redoutait les premiers jours de course, surtout dans le cas d'une météo exécrable. Le leader d'Astana a passé le plus clair de son temps en tête de course, craignant les chutes et ces routes qu'il ne connaissait pas. Tout s'est passé sans casse pour le vainqueur du Giro 2013 mais le Requin de Messine ne cachait pas sa joie de retrouver l'Italie dès mardi: "J'ai hâte de rouler devant mes supporteurs".
. Spectacle limité
Au sortir de ce week-end, les compteurs sont toujours quasiment à zéro entre les favoris que seul le contre-la-montre d'ouverture est parvenu à séparer de quelques secondes. Les étapes d'Arnhem et de Nimègue n'ont pas donné lieu à un grand spectacle. Samedi, ce fut un cortège sans fait de course, si ce n'est une échappée que l'on a rapidement su condamnée. Dimanche, ce sont les chutes (dont celle, spectaculaire, du Français Jean-Christophe Péraud) qui auront sorti les suiveurs de leur torpeur. "Deux étapes de même type et sur des parcours quasi similaire à l'affilée, cela manquait un peu de variété", a regretté le directeur sportif de Lotto, Bart Leysen.