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L'Espagnol Alberto Contador , en défense, a sauvé son maillot rose de leader du Giro, samedi, dans l'ascension de Campitello Matese où la victoire est revenue à son compatriote Benat Intxausti.
Contador (32 ans) a été mis en danger par son jeune dauphin, l'Italien Fabio Aru (24 ans). Mais il n'a rien cédé sur les pentes menant à la station du Molise, une région montagneuse de l'Italie centrale. L'Espagnol a même grignoté 2 secondes supplémentaires dans un sprint intermédiaire en cours d'étape.
Deux jours après sa chute de Castiglione della Pescaia, où il s'était démis l'épaule gauche, le porteur du maillot rose a riposté à deux démarrages d'Aru et à une accélération dans le dernier kilomètre de l'Australien Richie Porte .
"J'ai passé une journée à peu près normale", s'est félicité Contador, beaucoup plus souriant que lors des deux journées précédentes à l'arrivée. "Je suis content, c'était un test important et même crucial".
Le Madrilène a franchi la ligne, au terme des 186 kilomètres, entre ses deux rivaux au sein d'un petit groupe comprenant notamment Rigoberto Uran . Mal en point au début du Giro, le Colombien (pointé à 1 min 22 sec au classement) s'est hissé pour la première fois au niveau des favoris.
Dans l'ascension de Campitello Matese, à la pente régulière (6,9 % sur les 13 kilomètres) mais exposée au vent de face, l'équipe Astana a marqué sa force collective supérieure. Avec cinq coéquipiers (Landa, Rosa, Cataldo, Tiralongo, Zeits) autour d'Aru durant la première moitié de la montée, contre trois pour Porte et deux pour Contador.
- Astana fait chou blanc -
Mais, à l'arrivée, la formation kazakhe, dont la tactique a étonné - un coéquipier a suivi Aru dans ses deux démarrages ! -, a fait chou blanc. Tant pour la victoire d'étape, qui a échappé au Basque Mikel Landa (2e à 20 sec), que pour le maillot rose.
Aru, quatrième de l'étape, n'a pu empocher les bonifications réservées aux trois premiers. Entre autres, à cause de la deuxième place de Landa, parti en contre-attaque dans les 5 derniers kilomètres mais sans pouvoir gommer la totalité du retard (1 min 20 sec) sur la tête de la course.
A l'avant, Intxausti a manoeuvré son dernier compagnon, le Suisse Sébastien Reichenbach, qui avait assuré l'essentiel du travail jusque-là, pour partir seul à 3,5 kilomètres de l'arrivée.
Le Basque de 29 ans s'est imposé pour la deuxième fois sur le Giro, deux ans après son succès d'Ivrea. En 2013, Intxausti avait également porté le maillot rose durant une journée et pris la 8e place du classement final.
Dimanche, la 9e étape, la plus au sud de cette édition du Giro, se court sur un parcours de 215 kilomètres très accidenté entre Bénévent et San Giorgio del Sannio, à la veille de la première journée de repos. Avec un petit col à fort pourcentage (8 %) le Passo Serra, à moins de 12 kilomètres de l'arrivée.
"L'ascension finale n'était pas très raide aujourd'hui (samedi), a estimé Contador. Mais il ne faut pas oublier que le rythme en début d'étape a été frénétique. Cela a rendu la course dure. Pour demain (dimanche), je suis donc assez confiant".