Happy Birthday : |
Dès la première arrivée au sommet, l'Espagnol Alberto Contador a endossé le maillot rose du Giro, mercredi, dans la station toscane d'Abetone, en conclusion de la 5e étape gagnée par le jeune slovène Jan Polanc.
Au bout d'un long et spectaculaire sprint dans les derniers hectomètres, Contador a toutefois été devancé par l'Italien Fabio Aru , désormais deuxième au classement général à 2 secondes de l'Espagnol.
Le troisième favori de la course rose, l'Australien Richie Porte , n'a rien cédé aux deux grimpeurs. Il a été le seul à garder le contact avec eux dans les cinq derniers kilomètres avec un coéquipier d'Aru, l'Espagnol Mikel Landa.
Le Giro, qui s'enflamme sans attendre, a clarifié sa hiérarchie dès la première semaine. Le Colombien Rigoberto Uran , qui se remet d'un refroidissement, a encore lâché du temps, une trentaine de secondes, par rapport à ses adversaires directs.
"Nous n'en sommes qu'au début, à l'apéritif", a tempéré Contador à propos de sa prise de pouvoir sous le ciel bleu d'Abetone, une station de ski de moyenne altitude (1386 m) qui marque la limite entre la Toscane et l'Emilie-Romagne.
La Madrilène de 32 ans a retrouvé l'habit qu'il avait porté pour la dernière fois au terme du Giro 2011. Cette victoire lui avait été ensuite retirée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) suite à son contrôle antidopage positif de l'été précédent, au TOUR DE FRANCE 2010.
- Astana pour adversaire -
Contador, dans son style sautillant, a lancé les hostilités à l'approche des 5 derniers kilomètres de l'ascension finale (17,3 km à 5,4 %). Aru et Porte sont revenus sur lui avant que Landa, dans un deuxième temps, se sacrifie pour dicter l'allure jusqu'au dernier kilomètre.
L'offensive n'a pas remis en cause le succès de Polanc (23 ans), un coureur de l'équipe Lampre qui s'est montré le plus fort du quintette échappé dès la première heure de course. Mais, en imposant un long effort terminal à Contador et à Porte, Aru a terminé sur les talons du Français Sylvain Chavanel , autre membre de l'échappée et deuxième de l'étape.
"Endosser le maillot rose est un honneur mais l'important est de le porter à Milan", a rappelé Contador qui a changé de vélo à une trentaine de kilomètres de l'arrivée pour utiliser un autre modèle, plus léger et plus adapté aux efforts en montée par les braquets choisis.
Après l'arrivée, le Madrilène a plaisanté sur le fantasme d'un moteur caché: "Je n'ai pas un moteur, j'en ai cinq !" Il a défendu ce choix de changer de matériel ("c'est une bonne chose pour le cyclisme"), autorisé par le règlement dès lors que le vélo peut être dûment contrôlé.
"Gardons les pieds sur terre, la route est longue jusqu'à Milan", a déclaré en écho Aru, dont l'équipe s'est montrée la plus efficace depuis deux jours. Au point que Contador, interrogé sur son adversaire principal, a répondu en souriant... "Astana", la formation du jeune Italien (24 ans) troisième du Giro l'an passé.
Jeudi, la course revient dans la plaine à l'occasion de la 6e étape, longue de 183 kilomètres entre Montecatini Terme et Castiglione della Pescaia (Toscane) et favorable aux sprinteurs.