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© AFP/Luk Benies
Le Britannique Mark Cavendish
lors du sprint final de la 12e étape du Giro, le 16 mai 2013 à Trévise
Le Britannique Mark Cavendish a chanté sous la pluie du nord de l'Italie en gagnant jeudi à Trévise la 12e étape du Giro, tandis que son compatriote Bradley Wiggins a déchanté.
Près des murailles de la vieille ville de Trévise et de sa splendide Piazza dei Signori, Cavendish s'est imposé au sprint pour la troisième fois depuis le départ. Cette fois, devant le champion de France Nacer Bouhanni , qui se retire du Giro après cette étape.
Si les calculs concordent pour déterminer les succès de Cavendish cette saison (10 désormais), dans le Giro auquel il participe pour la cinquième fois (13) et dans les grands tours (39), ils diffèrent sur le total des victoires du bolide de l'île de Man, le ManxExpress.
Les statisticiens français placent la barre à 104 victoires (105 dans les courses UCI). Mais, pour le journal organisateur du Giro, "Cav" a fêté à Trévise le centième succès de sa carrière, quelques jours avant son 28e anniversaire.
"Je ne me souvenais même pas que c'était ma centième victoire. C'est très spécial alors... Je suis très touché de la remporter ici, au Giro. Je suis très fier, et aussi de la manière", a réagi le coureur de la formation Omega Pharma, qui a surtout songé à remercier ses équipiers, de l'Italien Matteo Trentin au "lanceur" belge Gert Steegmans.
Grâce à leur efficacité, le premier peloton a pu revenir dans les derniers hectomètres sur l'échappée du jour (De Backer, Lammertink, Felline, Belkov puis Marcato), formée dès le 9e kilomètre. Tous les candidats au podium, avec le porteur du maillot rose, l'Italien Vincenzo Nibali , figuraient dans ce groupe, à l'exception de Wiggins qui a vécu une journée noire.
En souffrance dès la première descente du parcours, Wiggins a complètement lâché prise au bas de la seconde descente. Dans les longues lignes droites de la plaine de Vénétie pour rejoindre Trévise, le vainqueur du TOUR DE FRANCE n'a pu garder les roues des coéquipiers (Zandio, Pate) qui l'avaient attendu.
Secouru par l'Allemand Christian Knees, Wiggins a fini par rentrer dans un petit peloton qui a rallié l'arrivée avec un retard supérieur à trois minutes. Autant dire pour lui la fin de toute ambition pour un éventuel podium.
Le matin, le Londonien avait confirmé souffrir d'un refroidissement, une infection pulmonaire selon ses précisions. "Heureusement, dans ces étapes, on peut se cacher un peu", avait-il ajouté. Mais, le mal devait être plus profond pour que l'homme fort de la saison 2012 (Paris-Nice, Romandie, Dauphiné, Tour, contre-la-montre JO) soit lâché dans une étape de 134 kilomètres, rendue certes éprouvante par la pluie qui s'est encore abattue sur la course.
Vendredi, le Giro traverse la plaine du nord de l'Italie pour aller de Busseto, la ville d'origine du grand Verdi (né voici 200 ans dans le hameau de Roncole), à Cherasco. Cette 13e étape, la plus longue de l'épreuve (254 km), se conclut dans les vallonnements des vignes du Piémont, en passant par Barolo à 16 kilomètres de l'arrivée.