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© AFP/Luk Benies
Le Britannique Mark Cavendish
enfile le maillot rose après avoir remporté au sprint la 1ère étape du Giro 2013 à Naples, le 4 mai 2013.
Un sprint étourdissant de Mark Cavendish a embrasé la baie ensoleillée de Naples (sud), samedi, en ouverture du Giro dont le Britannique s'est emparé du premier maillot rose.
"Il fait vraiment très chaud, trop chaud, pour un Britannique !", s'est exclamé le natif de l'île de Man, tout sourire.
"J'étais dans la zone rouge", a-t-il expliqué après ce sprint spectaculaire bien que limité à une douzaine de coureurs suite à une chute collective dans le final.
Cavendish a surgi de l'arrière du groupe pour remonter l'Italien Elia Viviani qui avait la victoire en vue. Dans sa roue, le champion de France Nacer Bouhanni n'a pu suivre, mais a franchi la ligne en troisième position, devant l'Italien Giacomo Nizzolo.
Sur le front de mer, le champion du monde 2011 a signé sa 11e victoire d'étape dans le Giro auquel il participe pour la 5e fois depuis 2008. Son 8e succès de la saison, le premier depuis la fin mars quand il s'était imposé dans une étape des Trois jours de la Panne.
"Cav" a surtout levé les doutes qui accompagnaient ses performances en retrait depuis le début de saison hormis la parenthèse de ses cinq victoires au Tour du Qatar (4 étapes et le classement final). Il était apparu dépendant de son entourage, complètement renouvelé par rapport à l'année passée du fait de son transfert de Sky, une équipe privilégiant le classement général des grands tours, à Omega Pharma.
"L'équipe a accompli un boulot extraordinaire aujourd'hui", a insisté le Britannique qui avait refusé de répondre, la veille, sur le transfert avorté (car non-réglementaire) du vétéran italien Alessandro Petacchi . En partance de sa formation Lampre, Petacchi était intéressé pour renforcer le "train" de Cavendish.
A Naples, Cavendish s'est débrouillé tout seul dans la dernière ligne droite. Il s'en est remis à son instinct premier de sprinteur, formé à l'école de la piste. Aidée par le vent de côté, il a choisi le bon timing et a produit une accélération foudroyante à l'extérieur du groupe pour terminer sa trajectoire au centre de la chaussée. Plein cadre !
Discret dans le récent Tour de Romandie qui lui a servi de banc d'effort, le plus grand sprinteur de son époque -102 victoires alors qu'il n'a pas encore fêté son 28e anniversaire !- a renoué avec les honneurs du Giro.
A Naples, il a endossé son quatrième maillot rose (deux jours en 2009, une journée en 2011) mais a prudemment esquivé sur ses chances de conserver cette première place. Car un contre-la-montre par équipes de 17,4 kilomètres attend le peloton du Giro, dimanche, sur l'île d'Ischia.
Pour les favoris qui ont passé sans encombre l'étape napolitaine marquée par une série de chutes et de crevaisons, l'objectif chronométrique primera sur le classement.
"L'important, c'est de gagner du temps. S'il y a le maillot au bout, tant mieux", avait annoncé avant le départ le Britannique Bradley Wiggins .
"Ce sera un contre-la-montre difficile d'après ce qu'a dit notre directeur sportif, très nerveux", a répondu samedi en écho l'Italien Vincenzo Nibali . "Mais nous avons surtout une équipe taillée pour la montagne".