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© AFP/Luk Benies
Le Français Sandy Casar
lance une échappée lors de la 12e étape du Tour d'Italie entre Seravezza et Sestri, le 17 mai 2012
Sandy Casar attaque samedi au départ du Giro le premier des trois volets de son grand défi, être compétitif la même année dans les trois grands tours du sport cycliste (Italie, France, Espagne).
Marathonien de l'effort, le coureur de l'équipe FDJ, sa seule formation depuis ses débuts en 2000, insiste sur l'objectif: "Ce qui m'intéresse, c'est d'être dans le coup, ce n'est pas de terminer une course en traînant ma misère pendant trois semaines."
Lui-même ne sait pas vraiment quand l'idée de ce pari à contre-courant de la tendance actuelle, qui privilégie l'entraînement spécifique par rapport à l'enchaînement des compétitions, lui est venue précisément.
"J'ai dû y penser quand j'ai couru pour la première fois deux grands tours la même année (2003). Je me suis dit que ça vaudrait la peine de tenter les trois. Puis je suis passé à autre chose. L'idée me trotte dans la tête depuis plusieurs années. Il ne faut pas trop attendre, c'est même peut-être un peu tard", estime-t-il.
A 34 ans, le Francilien compte dix-sept grands tours à son actif (11 Tours, 4 Giro, 2 Vuelta). Avec, pour s'en tenir aux chiffres, trois victoires d'étape dans le TOUR DE FRANCE et un seul abandon dans la Vuelta.
Curieusement, son palmarès est vierge dans le Giro, dont il a failli porter le maillot rose l'an passé. Mais sa 6e place au classement final de l'édition 2006 (derrière Basso, Gutierrez, Simoni, Cunego et Savoldelli), pendant l'ère du dopage sanguin, a valeur de performance authentique pour un coureur qui aurait mérité au minimum un podium dans sa carrière, de l'avis du médecin de la FDJ Gérard Guillaume.
© AFP/
Parcours et profil du Tour d'Italie 2013
"A partir de la deuxième semaine"
A Naples, au départ d'une édition du Giro qui le séduit par son parcours ("dur, avec de grosses difficultés dans la dernière semaine comme à chaque fois, mais plutôt bien proportionné"), il se présente l'esprit libre par rapport aux années précédentes. "Cette fois, l'équipe a Arnold (Jeannesson) pour le classement général. Je peux me consacrer à autre chose et me faire plaisir en essayant de partir dans les échappées", annonce-t-il.
En arrivant mercredi en Italie, le Français tourne le dos à une première partie de la saison faisant office de rodage et compliquée par des problèmes d'allergie au pollen. "Je n'ai pas trop couru jusqu'à présent pour alléger mon programme de début de saison, explique-t-il. Après le Tour, l'an dernier, je n'avais plus d'énergie, j'étais à sec".
Pas question, cependant, de s'économiser au long des 21 jours de course, la durée de chaque grand tour: "Je pars dans l'idée de faire le Giro, de gagner une étape. Je ne vais pas me retenir, je ne me pose pas la question de la suite. Normalement je devrais aller de mieux en mieux. Je m'attends à être bien à partir de la deuxième semaine."
"Ce que je recherche le plus", souligne-t-il, "c'est de me faire plaisir. Je sais que ça peut surprendre de dire ça. On souffre tellement c'est dur, on en a marre certains jours. Mais le vrai plaisir, c'est d'atteindre l'objectif que l'on s'est fixé. Comme un coureur de marathon quand il franchit la ligne..."