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© AFP/Jose Jordan
Le Danois Michael Morkov (Saxo) vainqueur de le 6e étape du Tour d'Espagne le 29 août 2013 à Caceres
Malgré une splendide épopée solitaire de l'Allemand Tony Martin , le Danois Michael Morkov (Saxo) s'est imposé au sprint jeudi dans la 6e étape du Tour d'Espagne, et l'Italien Vincenzo Nibali (Astana) a gardé le maillot rouge de leader.
Le double champion du monde du contre-la-montre (Omega Pharma-Quick Step) a passé plus de 170 km seul en tête, pour être repris par le peloton à quelques mètres seulement de la ligne d'arrivée, échouant à la septième place dans le sillage des sprinteurs à Caceres, en Extrémadure (ouest).
"C'était une tentative. J'ai voulu aller dans l'échappée pour que l'équipe n'ait pas à travailler dans le peloton, j'espérais pouvoir partir avec peut-être un ou deux coureurs, mais personne n'est venu", a déploré Tony Martin au micro de la télévision espagnole.
"Je ne suis pas rentré dans le peloton, j'ai juste tenté ma chance", a-t-il poursuivi.
Finalement, malgré la résistance acharnée de l'un des meilleurs rouleurs du peloton, c'est le champion du Danemark qui a levé les bras, devant l'Argentin Maximiliano Richeze (Lampre) et le Suisse Fabian Cancellara (RadioShack).
"Ce final était bizarre pour moi, je n'avais jamais disputé un sprint massif, je n'ai pas pour habitude de le faire mais dans l'équipe il n'y a personne qui soit plus rapide que moi, a expliqué Morkov. C'était un sprint très rapide, avec un vent de dos, ça allait très vite dans le final. On a seulement réussi à dépasser Martin sur la ligne, donc il a fait un très gros effort lui aussi".
Exercice grandeur nature
L'Allemand, parti en tout début d'étape, a vécu en effet une drôle de journée, récompensée du Prix de la combativité faute d'une inoubliable victoire d'étape.
Le vainqueur du contre-la-montre du Mont-Saint-Michel dans le dernier TOUR DE FRANCE s'est démené en tête, creusant un écart de plus de sept minutes avant que le peloton ne réagisse.
Son avance avait fondu sous les 3 minutes à 40 km de l'arrivée, mais il a bien géré son effort pour pouvoir réaccélérer dans le final et résister, presque jusqu'au bout, au peloton qui l'avait pourtant en ligne de mire.
Cette journée lui aura au moins offert un exercice grandeur nature en vue du contre-la-montre individuel de Tarazona la semaine prochaine (11e étape), et surtout de celui des Championnats du monde à Florence, en Italie, fin septembre.
"Je n'aurais jamais pensé pouvoir être si proche de la victoire. J'ai fait le meilleur chrono de ma vie dans les cinq derniers kilomètres, c'était un bon entraînement pour tester ma forme avant les Mondiaux", a-t-il souligné.
Aucun changement au classement général, à la tête duquel Vincenzo Nibali a passé une journée sans accroc - même si le récital de Martin a conduit le peloton à arriver avec une vingtaine de minutes d'avances sur l'horaire prévu.
Vendredi, la 7e étape (205,9 km) mènera les coureurs d'Almendralejo, en Extrémadure, jusqu'à Mairena del Aljarafe, dans la banlieue de Séville en Andalousie (sud). Aucune difficulté répertoriée n'est au programme, ce qui devrait à nouveau profiter aux sprinteurs.