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L'Italien Alessandro De Marchi (BMC) a remporté dans le brouillard la 14e étape du Tour d'Espagne samedi au sommet d'Alto Campoo (Cantabrie), où le maillot rouge Fabio Aru (Astana) a tenté sans succès de secouer le peloton des favoris.
A près de 2.000 mètres d'altitude, cette première journée d'un éprouvant triptyque dans les monts cantabriques et asturiens a refroidi les ardeurs des grands noms du peloton : l'échappée de De Marchi et quatre autres coureurs est allée au bout et les leaders n'ont bougé que dans l'ultime ascension (hors catégorie) de cette étape de 215 km, la plus longue de la Vuelta 2015.
Aru a certes essayé de réchauffer l'atmosphère avec une franche accélération, à laquelle seul le Colombien Nairo Quintana (Movistar) a répondu dans un premier temps.
Mais l'Italien a ensuite coincé et la plupart des ténors sont revenus. L'Espagnol Joaquim "Purito" Rodriguez (Katusha) en a profité pour grappiller une seconde au classement général (2e à 26 sec), tandis que Quintana, apparemment remis de sa fièvre des derniers jours, a grignoté sept secondes sur le maillot rouge et est revenu dans le Top 10 (9e à 3 min).
"Quintana est un grand champion. Il a remporté le Tour d'Italie l'an dernier et il réalise une belle remontée dans cette course", a mis en garde Aru au micro d'Eurosport.
- Petit gain d'Aru sur Dumoulin -
Le Sarde se consolera avec les 19 secondes engrangées sur le rouleur néerlandais Tom Dumoulin (Giant, 3e du classement général à 49 sec), un gain minime mais toujours bon à prendre en vue du contre-la-montre individuel mercredi prochain à Burgos.
Les leaders leur ayant laissé le champ libre, les cinq échappés ont de leur côté bataillé pour la victoire d'étape et à ce jeu-là, c'est De Marchi qui l'a emporté.
Nettement plus fort, l'Italien a répondu aux attaques du Français Mikaël Chérel (AG2R-La Mondiale, 4e de l'étape) et s'est détaché dans les portions les plus raides de la fin d'ascension, franchissant la ligne dans un brouillard très dense. Un autre Italien, Salvatore Puccio (Sky), a terminé deuxième devant l'Espagnol José Joaquin Rojas (Movistar).
"Il fallait attendre une situation où je pourrais faire jouer ma puissance, donc j'ai laissé les autres attaquer. En fin de compte, la temporisation a payé et j'ai gagné", a analysé De Marchi.
Cette victoire d'étape de l'Italien, sa deuxième sur la Vuelta après celle décrochée à Alcaudete (Andalousie) en 2014, lui permet de chasser un peu les nuages sombres de son début de saison, gâché par une tendinite. C'est aussi un rayon de soleil pour BMC, dont les deux leaders Tejay Van Garderen et Samuel Sanchez ont été contraints à l'abandon.
Dimanche, le deuxième volet du triptyque emmènera le peloton dans les Asturies : la 15e étape (175,8 km) entre Comillas et Sotres ne comptera certes que deux difficultés mais l'arrivée sera jugée au sommet d'une rude ascension de 1re catégorie, l'Alto de Sotres.