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© AFP/JAIME REINA
Le coureur de l'équipe Tinkoff Alberto Contador
au départ de la 7e étape de "La Vuelta" à Maceda, le 26 août 2016
Alberto Contador en souffrance: l'Espagnol a chuté vendredi dans le final de la 7e étape du Tour d'Espagne, remportée par le Belge Jonas Van Genechten, et ses ambitions en ont pris un coup juste avant d'aborder la haute montagne samedi.
Si le Colombien Darwin Atapuma (BMC) a conservé son maillot rouge de leader à Puebla de Sanabria (nord-ouest de l'Espagne), la poisse semble poursuivre Contador, déjà victime d'une chute en juillet sur le TOUR DE FRANCE et contraint à l'abandon.
L'Espagnol, triple vainqueur de la Vuelta (2008, 2012, 2014), s'est retrouvé à terre vendredi à la sortie du dernier virage, après un contact avec un autre coureur.
D'autres leaders, comme le triple vainqueur du TOUR DE FRANCE Chris Froome (Sky), ont été ralentis par cette chute. Les commissaires ont néanmoins classé tous les coureurs concernés dans le même temps que le vainqueur du jour, comme le prévoit le règlement en cas d'incident dans les derniers kilomètres.
Remontant à vélo, Contador a rallié la ligne d'arrivée très émoussé, son maillot et son cuissard déchirés au niveau de l'épaule gauche et de la cuisse gauche.
"Certains coureurs n'aiment apparemment pas utiliser leurs freins et nous avons fini au sol", a pesté l'Espagnol au micro d'Eurosport après l'étape. "J'ai tout le flanc gauche détruit et j'ai très mal au mollet alors même que je suis encore à chaud. Les choses deviennent compliquées", a-t-il ajouté, l'air sombre.
- Kwiatkowski jette l'éponge -
Cette chute et ses possibles conséquences sur ses performances viennent contrarier les ambitions du Madrilène (12e du général à 1 min 52 sec). Venu sauver sa saison sur la Vuelta, il accuse déjà un retard supérieur à une minute vis-à-vis de ses principaux rivaux en raison d'un début de Vuelta raté.
Et son cas risque de ne pas s'arranger samedi avec la première étape de haute montagne au programme de l'épreuve, courue sur 181,5 km entre Villalpando et La Camperona. L'ultime difficulté, classée en 1re catégorie, prévoit 8,5 km d'ascension à 7,4% de moyenne et plusieurs passages supérieurs à 20%.
© AFP/JAIME REINA
Le coureur d'IAM Jonas Van Genechten s'impose à l'arrivée de la 7e étape de "La Vuelta" à Puebla de Sanabria, le 26 août 2016
D'autres victimes de chute ont eux renoncé ce vendredi, comme effrayés par l'ombre de La Camperona. C'est le cas du Polonais Michal Kwiatkowski (Sky), maillot rouge au terme de la deuxième étape, qui a jeté l'éponge, mal remis d'une chute. L'Estonien Rein Taaramaë, a pour sa part été renversé par une voiture de directeur sportif vendredi, selon son équipe Katusha, et il a abandonné.
Samedi, cela risque de devenir difficile aussi pour Atapuma: le Colombien a vu revenir à 24 secondes son dauphin au classement général, l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar), qui a décroché quatre secondes de bonifications en prenant la troisième place de l'étape derrière Van Genechten et l'Italien Daniele Bennati (Tinkoff), deuxième.
Ce sprint en petit comité aura eu raison in extremis des deux derniers échappés du jour, l'Espagnol Luis Leon Sanchez (Astana) et l'Australien Simon Clarke (Cannondale), qui ont pu croire à la victoire avant d'être repris à moins de 100 mètres du but.
Le scénario a fait un heureux: Van Genechten, dont l'équipe IAM se retire des pelotons à la fin de la saison, en a profité pour se montrer à l'heure de rechercher un nouvel employeur. "Je dédie cette victoire à mon équipe parce qu'elle m'a tout donné. J'ai passé deux années merveilleuses avec eux", s'est-il réjoui.