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© AFP/Kurt Desplenter
Le Suisse Fabian Cancellara
s'exprime lors d'une conférence de presse le 29 mars 2013 à Bruges
Cent ans après sa création, le TOUR DES FLANDRES propose dimanche une affiche digne des combats de boxe, Terminator contre Spartacus, Peter Sagan contre Fabian Cancellara , dans une course de 256 kilomètres, un monument du cyclisme, qui suscite la ferveur de tout un peuple.
LE DUEL. Chacun a tenu son rang à l'approche de Pâques. Cancellara a été exact la semaine passée au rendez-vous du GP E3, sur un parcours qui passe par les lieux stratégiques du "Ronde van Vlaanderen". Sagan l'a imité dimanche dernier dans GAND-WEVELGEM.
L'expérience joue en faveur de Cancellara, déjà vainqueur du "Ronde" (en 2010) mais favori souvent déçu de cette course impitoyable et fascinante. L'an passé, une chute (quadruple fracture de la clavicule) a coupé court à ses ambitions. "Je ne prendrai pas le départ pour la deuxième place", annonce "Spartacus", qui se réjouit d'une météo moins défavorable dimanche: "La météo sera meilleure dimanche, ce qui n'est pas pour me déplaire".
Sagan, cinquième l'an passé pour sa deuxième expérience, mise sur son punch dévastateur et sa vitesse terminale. Le Slovaque affirme être imperméable au doute. Mais "Terminator", carte unique de son équipe Cannondale, a contre lui de porter l'étiquette de favori. Autant dire contrôler pour l'essentiel la course au long de la succession des côtes, égrenées sur le parcours qui relie la Grand-Place de Bruges -le plus beau départ de l'année sans doute- à l'arrivée jugée depuis l'an passé dans la petite ville d'Audenarde, au coeur de la zone des monts.
Invité à se prononcer sur l'équilibre des forces, le vainqueur sortant, le Belge Tom Boonen , l'a résumé d'une formule: "Cancellara est un peu plus fort, mais je ne pense pas qu'il puisse battre Sagan au sprint."
© AFP/Dirk Waem
Le Slovaque Peter Slagan (G) en reconnaissance à Oudenaarde le 29 mars 2013 avant le TOUR DES FLANDRES
ARBITRE ET TROUBLE-FETE. S'ils présentent les garanties les plus solides, Sagan et Cancellara savent qu'un marquage exclusif serait une erreur. L'exemple récent de Milan-Sanremo, la première grande classique de la saison voici deux semaines, le rappelle. Sagan (2e) et Cancellara (3e) sont montés sur le podium... derrière l'Allemand Gerald Ciolek .
Le rôle d'arbitre est tenu par une équipe, Omega Pharma, qui compte dans ses rangs le Français Sylvain Chavanel et le Néerlandais Niki Terpstra à côté de Boonen, codétenteur du record des (trois) victoires. L'Anversois, retardé par un problème de santé en début d'année, a couru jusqu'à présent après sa meilleure forme. Mais, affirme-t-il, "tout est possible, j'ai gagné des courses avec une condition moins bonne".
"Je manque de rythme mais on ne me laissera pas partir si j'attaque", prévoit-il en évoquant le parcours adopté l'an passé avec trois ascensions du Vieux Quaremont et du Paterberg, la dernière à 13 kilomètres de l'arrivée: "Ce TOUR DES FLANDRES est trop dur pour mener à bien une longue échappée. La course ne s'ouvrira que dans la dernière boucle."
Chavanel (2e en 2011), qui refuse de se considérer comme un favori à part entière mais reconnaît être "tout près des meilleurs", ajoute une autre option tactique au groupe de Patrick Lefevere souvent gagnant sur ses terres. D'autres se voient bien jouer les trouble-fêtes, tel l'Italien Filippo Pozzato (2e en 2012). Ou encore les Belges Greg Van Avermaet et Jurgen Roelandts. Deux espoirs de plus pour le public des Flandres, attendu en foule. Ici, le cyclisme est une autre religion.