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Fabian Cancellara a dominé ses adversaires flamands dimanche à Audenarde pour enlever une troisième fois le TOUR DES FLANDRES et égaler le record des victoires dans la grande classique belge.
Le sprint à quatre qui a conclu une course monumentale de 259,8 kilomètres, émaillée de multiples chutes parfois dramatiques -une spectatrice heurtée par un coureur a été hospitalisée dans le coma-, a tourné en faveur de Cancellara. Le plus fort physiquement mais aussi le plus expérimenté (33 ans) du quatuor qui a joué au chat et à la souris dans les derniers kilomètres pour se disputer la victoire dans cette 98e édition.
"J'espérais terminer seul", a reconnu "Spartacus", qui avait imposé sa force l'an passé pour gagner en solitaire sur la chaussée d'Audenarde. "J'ai attaqué deux ou trois fois sans pouvoir faire la différence. Je ne pouvais pas faire plus", a-t-il expliqué.
Le forcing du Bernois sur les pentes du Vieux Quaremont, à l'entrée des 20 derniers kilomètres, a condamné le Slovaque Peter Sagan , dans un jour moyen, et aussi et surtout le Belge Tom Boonen , candidat à un quatrième succès dans sa course-fétiche. Mais Cancellara n'a pu distancer le Belge Sep Vanmarcke, tout comme l'an passé lors de son succès dans PARIS-ROUBAIX.
Le duo s'est rapproché de deux autres Belges, Greg Van Avermaet et Stijn Vandenbergh, partis à l'avant à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. Dans le Paterberg, la 17e et dernière montée du parcours, Van Avermaet est parvenu à lâcher son compagnon, un lieutenant de Boonen cantonné à un travail défensif pour son chef de file.
- Van Avermaet très généreux -
Mais la progression de Cancellara, relayé à de rares moments par Vanmarcke, a provoqué un regroupement en tête, à 11 kilomètres de la ligne. Pour le malheur de Van Avermaet, très généreux dans l'effort et une nouvelle fois condamné à une place d'honneur (4e de PARIS-ROUBAIX et 7e du TOUR DES FLANDRES l'an passé).
Car le sprint, lancé très tardivement, aux 250 mètres, n'a pas échappé à Cancellara qui a su jouer avec les nerfs de ses adversaires.
"J'étais vraiment stressé, a assuré ensuite le vainqueur. C'était un match homme contre homme. Tous les trois (avec Van Avermaet et Vanmarcke), nous méritions de gagner. Mais il ne peut y avoir qu'un vainqueur."
En cette journée mêlant averses et éclaircies, le Suisse s'est pourtant retrouvé vite esseulé après la succession de crevaisons et de chutes qui ont affecté son équipe. A l'exemple du champion de Belgique Stijn Devolder , trois fois à terre. Mais il a su tirer parti de la tactique de la formation rivale, Omega Pharma, centrée exclusivement sur Boonen.
Supérieurs en nombre à l'avant de la course (avec Terpstra, Stybar et Vandenbergh), l'équipe dirigée par Wilfried Peeters n'a pu concrétiser dès lors que son buteur n'était pas dans son meilleur jour.
"J'étais trop court", a d'ailleurs reconnu Boonen qui s'est d'ores et déjà projeté vers PARIS-ROUBAIX dans laquelle il visera dimanche prochain le record de cinq victoires: "J'ai une semaine pour retrouver de la confiance et de la force."
Mais Cancellara, vainqueur sortant, est lui aussi candidat à un nouveau succès dans la "reine des classiques".