Happy Birthday : |
© AFP/Joël Saget
L'Allemand Tony Martin
après une chute lors de la 1ère étape du TOUR DE FRANCE, le 29 juin 2013 entre Porto-Vecchio et Bastia
L'Allemand Tony Martin , lourdement touché dans une chute lors de l'étape inaugurale du TOUR DE FRANCE, a tourné toute son attention vers l'échéance, mercredi, du contre-la-montre de la 11e étape, son exercice de prédilection dont il est champion du monde.
"C'est une victoire merveilleuse, parce que j'ai connu une première semaine affreuse. J'ai mis toute mon énergie. Un autre résultat que la victoire aurait été une déception. C'est une de mes plus belles victoires", exultait-il au Mont-Saint-Michel après son trentième succès dans un chrono.
Les photos de son corps râpé de toutes parts après la chute du final de l'étape Porto Vecchio - Bastia ont fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Son bilan médical aussi: commotion cérébrale, contusion au poumon gauche, multiples contusions aux hanche, poitrine, genou gauche, épaule, dos et une entaille large (5 cm) et profonde au coude gauche qui a touché ses muscles.
Mais le coureur de 28 ans a pris le départ le lendemain et tenu le coup durant les dix étapes suivantes.
"Je voulais continuer parce que c'est un honneur d'être sur le Tour. Quand les médecins m'ont donné le feu vert, je me suis totalement tourné vers cette étape. Je savais que je pouvais être rétabli et aller chercher la victoire, raconte-t-il. J'ai eu cinq ou six jours difficiles. Je n'arrivais pas à dormir ni sur le côté gauche, ni sur le droit, ni sur le dos. Remonter tous les jours sur le vélo, c'était douloureux.
Nouvelle Allemagne
L'Allemand est habitué à repousser ses limites. Ce puissant rouleur a été l'un des seuls à pouvoir rivaliser avec le précédent maître du temps, le Suisse Fabian Cancellara .
Né à Cottbus en Allemagne de l'Est mais ayant grandi à l'Ouest, Tony est l'un des pionniers de la nouvelle génération du cyclisme allemand qui tente de faire oublier, avec le temps et les résultats, les affaires de dopage qui lui colle à la peau (Ullrich, Schumacher...)
Avant de rejoindre la formation belge Omega-Pharma en 2012, il a accompli l'essentiel de sa carrière en Allemagne, débutant dans l'équipe Thüringer Energie avant de rejoindre le Team High Road, successeur de la T-Mobile qui deviendra ensuite Columbia puis HTC.
Ses aptitudes de rouleur lui ont offert des succès dans l'exercice du contre-la-montre (3e du Championnat du monde de la spécialité en 2009 et 2010, puis titres en 2011 et 2012) mais aussi sur des courses par étapes comme Paris-Nice (2011) ou le Tour d'Algarve (2011, 2013).
Il a fait à nouveau rayonner le cyclisme d'outre-Rhin, rejoint ces dernières années par les sprinteurs André Greipel et Marcel Kittel . "On essaie de donner une nouvelle impulsion au cyclisme allemand. Et les coureurs allemands (deux victoires pour Kittel, une pour Greipel) font du bon boulot sur ce Tour, se réjouit-il. J'espère que les amateurs de cyclisme en Allemagne, surtout ceux qui ont quitté le sport vont revenir et apprécier de nouveau."