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"C'est le Tour quand même, on n'allait pas ne pas venir!" Encadrés par un lourd dispositif de sécurité, badauds et passionnés de vélo étaient bien présents dimanche sur les Champs-Elysées pour l'arrivée du TOUR DE FRANCE.
Guy, un Breton - "donc forcément fan de vélo"- de passage à Paris, est venu sur la "plus belle avenue du monde" avec sa femme et ses deux enfants pour saluer notamment Romain Bardet , qui doit terminer deuxième de la Grande Boucle après avoir signé la seule victoire d'étape française de l'édition 2016.
"Il a sauvé l'honneur de la France, c'est un peu notre fierté!", sourit l'homme de 49 ans. "Et avec ce qui s'est passé ces derniers temps, ça fait du bien de voir une France qui sourit et qui réussit."
Dix jours après la tuerie de Nice, la Préfecture de police (PP) avait renforcé les mesures de sécurité sur et autour des Champs-Elysées pour l'ultime étape du troisième événement sportif au monde, derrière les jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football.
Accès barriérés et barrés par des fourgons de police, interdiction des bouteilles en verre ou de tout objet pouvant se transformer en arme, certaines stations de métro fermées, nombreux policiers en patrouille, fouilles de sacs...
De quoi rassurer alors que la polémique fait rage sur le dispositif de sécurité mis en place pour le feu d'artifice du 14-Juillet sur la promenade des Anglais à Nice, où 84 personnes ont été tuées dans une attaque au camion revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique.
- 'Ne pas penser au reste' -
"Notre sac a déjà été fouillé trois fois, mais ça ne me dérange pas", confie David Wyn-Jones, 31 ans, venu à Paris avec son ami Tom Addey après un périple de trois jours en vélo depuis Londres. "Après Nice, on n'a jamais pensé annuler notre voyage", assure ce Gallois à barbe rousse, maillot de la Fédération britannique de cyclisme sur le dos, casquette de cycliste sur la tête et canette de bière à la main.
"On est venu voir notre Bryan" Coquard, lance un membre du fan-club de l'équipe française Direct Energie, arrivé de Loire-Atlantique en bus avec une soixantaine d'autres personnes. A ses côtés, la mère du sprinteur français, Sandrine Vidiani, "espère qu'il va faire quelque chose aujourd'hui". "Tout ce qu'il y a autour, il ne faut pas y penser, sinon on ne fait plus rien. Et puis, c'est la Grande Boucle!"
En milieu d'après-midi, alors que l'arrivée est prévue peu après 19h00, il restait quelques places le long des balustrades. "Mais ça va se remplir", assure Sandrine Vidiani.
Comme les Colombiens, venus en nombre applaudir Nairo Quintana et Jarlinson Pantano, les Slovaques n'ont pas hésité à faire le déplacement pour voir leur "héros national", le fantasque Peter Sagan , qui va terminer avec le maillot vert du classement par points.
"Dans le métro, on n'était pas très tranquille, mais ça va. Il y a quand même beaucoup de sécurité ici", confie Jana Benke, 32 ans, un serre-tête orné d'un noeud aux couleurs de son pays dans sa chevelure blonde.
Seul contretemps, un de leurs amis s'est fait voler par un pick-pocket dans le métro. "Mais le Tour, c'est quand même une expérience incroyable", sourit-elle. "Si tu veux t'amuser, il ne faut pas penser au reste. On pense à Sagan!"