Happy Birthday : |
Le maillot jaune du TOUR DE FRANCE, le Slovaque Peter Sagan , s'est transformé lundi en porte-parole improvisé du peloton en demandant un changement du règlement pour les sprints.
"Je voudrais demander à l'UCI (Union cycliste internationale) s'il ne serait pas possible de modifier la règle des trois kilomètres, ce serait mieux pour le cyclisme et notre sécurité", a déclaré le champion du monde en titre, à l'occasion de la traditionnelle conférence de presse qui a suivi l'arrivée de la 3e étape du Tour à Angers.
Actuellement, le classement est basé sur les écarts enregistrés sur la ligne, dès lors qu'ils atteignent une seconde. Les coureurs ne sont classés dans le temps du vainqueur que lorsqu'ils sont retardés par un incident ou une chute dans les trois derniers kilomètres.
"Beaucoup de coureurs du classement général sont obligés d'être là dans les sprints massifs. On voudrait pouvoir se disputer la victoire entre sprinteurs et ne pas être gênés par eux", a relevé Sagan (26 ans).
"Tout le monde parle de sécurité. Je veux bien accepter un accident entre sprinteurs, pas à cause de la présence de coureurs du classement général qui ont la montagne pour s'expliquer", a ajouté le champion du monde.
L'UCI n'a pas voulu modifier son règlement avant le Tour comme le souhaitaient les organisateurs de l'épreuve. Mais elle a fait savoir, avant le départ, que le collège des commissaires "se montrera souple dans ces décisions afin que la philosophie du règlement soit assurée".
- Cavendish pas d'accord -
Questionné sur sa prise de parole, le Slovaque a refusé de se déclarer porte-parole à part entière du peloton: "Si je n'étais pas vainqueur (maillot jaune), je ne serais pas ici pour parler des dangers et des règlements. Je ne deviens le porte-parole du peloton que parce que je suis ici."
Dans les minutes suivantes, Sagan a d'ailleurs été contredit par le vainqueur du jour, le Britannique Mark Cavendish (31 ans).
"Ce n'est pas la règle des trois kilomètres qui pose problème mais plutôt la mentalité des coureurs", a estimé Cavendish qui a égratigné au passage son ancienne équipe (Sky), celle du vainqueur sortant du Tour, le Britannique Chris Froome.
"Sky était là-dedans aujourd'hui. D'autres équipes sont venues (aussi) un peu trop haut. Certains coureurs du classement général, mais pas tous, veulent vraiment courir devant", a ajouté le Britannique.
"Par le passé, ils restaient derrière et voulaient seulement éviter les cassures. Maintenant, on a l'impression qu'ils veulent être devant, espérer qu'il y ait une cassure et gagner quelques secondes", a estimé Cavendish pour qui la raison de ces prises de risque tient à l'argent qui circule dans son sport et, par voie de conséquence, aux enjeux importants.