Happy Birthday : |
L'arche gonflable signalant la flamme rouge du dernier kilomètre s'est effondrée sur le peloton des favoris du TOUR DE FRANCE, vendredi, avant l'arrivée de la 9e étape du Lac de Payolle.
L'incident qualifié de "majeur" par le directeur de course Thierry Gouvenou est dû à un spectateur, selon le directeur du Tour Christian Prudhomme.
"Les circonstances ne sont pas encore parfaitement déterminées mais, selon un témoin oculaire, un spectateur qui passait trop près a accidentellement arraché la goupille qui tient l'un des quatre pieds à la base de l'arche. L'air a continué à pulser mais il est parti dans le vide", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le Britannique Adam Yates, a été la principale victime de cet incident inédit dans les Tours de l'époque contemporaine.
Adam Yates, menton en sang, a terminé l'étape et a dû se faire poser deux points de suture.
"On ne peut rien faire quand ça vous tombe dessus, je n'ai pas eu le temps de réagir", a déclaré le coureur de l'équipe Orica. "C'est tombé sur moi, l'arche s'est écroulée en un rien de temps et je n'ai pas eu le temps de freiner".
- 'On sauve les meubles'-
"Je suis coupé au menton mais, finalement, j'ai eu de la chance", a soupiré Adam Yates qui s'est fait poser des points de suture et a appris par la suite que, les temps ayant été pris aux 3 kilomètres, il était classé avant le peloton des favoris qu'il précédait à cet instant de la course.
Le Britannique s'est emparé ainsi du maillot blanc de meilleur jeune, aux dépens de Julian Alaphilippe qui le portait jusqu'alors.
Pour calculer les classements, les commissaires ont pris en compte le chronométrage déclenché à 3 kilomètres de l'arrivée, un dispositif de sécurité pour faire face à tout incident concernant le final.
"On sauve les meubles", a reconnu à l'arrivée Thierry Gouvenou. "On va essayer de pénaliser le moins de personnes. Cela ne fait pas une énorme différence entre les trois kilomètres et l'arrivée puisqu'il y avait eu de la descente et du plat. C'est vrai que c'est un incident majeur. Mais a les moyens de faire face à ce genre de problèmes".
Dans l'organisation très professionnelle et rodée du TOUR DE FRANCE, qui change quotidiennement de site, ce genre de coup de théâtre est rare. Mais, la plus grande course du monde avait frôlé la catastrophe en 2013, à l'arrivée de la première étape à Bastia.
Le bus de l'équipe Orica s'était retrouvé bloqué sous le portique d'arrivée. Il n'avait pu sortir de ce guêpier que dans les toutes dernières minutes de la course alors que le peloton était dans les 5 derniers kilomètres de l'étape.
"On mettra davantage de personnel autour de l'arche pour éviter un pareil incident", a conclu Christian Prudhomme, qui a remercié de sa réaction le coureur blessé.
Après la course, Adam Yates a tweeté: "Merci des messages de soutien. J'ai des blessures au menton. Sinon, j'ai été assez chanceux."